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Romans YA/adultes - Page 37

  • L'autre moitié de moi-même, par Anne-Laure Bondoux

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    L'autre moitié de moi-même par Bondoux

    © Bayard 2011, Anne-Laure Bondoux

    Il sort aujourd'hui, ce roman autobiographique doux et amer, tendre et bouleversant.

    Quand un écrivain en panne d'inspiration croit un jour renverser un enfant sur un vélo, c'est toute son histoire qu'elle confie sur papier pour mieux remonter du fond du puits...

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    Anne-Laure Bondoux est un écrivain pour la jeunesse, et une personne dont on apprécie la compagnie. J'ai fait mon mémoire sur son premier roman, j'ai monté des animations en bibliothèque sur son splendide Temps des miracles, je l'ai rencontrée à plusieurs reprises avec toujours autant de plaisir et on l'attend avec bonheur dans mon établissement cette année. Alors quand elle a évoqué son dernier titre, autobiographique, j'ai forcément été curieuse, impatiente et intriguée.

    Que peut écrire un auteur quand plus rien ne sort sur la page blanche? Quand des secrets de famille bouleversent le quotidien qu'on croyait si régulier et si solide? Quand on ne sait plus répondre à la question "pourquoi êtes-vous écrivain?". Et bien on écrit sur ça, justement. Sur une part de soi en moins. Sur sa fragilité, ses questionnements, sa perte de repères, sa descente au fond du puits. Et on l'écrit d'une façon si douce, si poétique, si claire et si poignante que l'émotion est au coin de chaque page.

    Quelles heures j'ai passé sous cette couette dans la chambre qui se réchauffait au fil des pages! Quelle agréable surprise de voir son horizon d'attente bousculer, tout habitué qu'il était au "style et genre" de cet auteur!

    Quelle audace de s'ouvrir ainsi à ses lecteurs, quelle énergie pour émerger d'une panne d'inspiration, d'une panne d'envie, d'une panne d'estime! En fermant les pages de ce livre, qui s'achève d'ailleurs sur de bien belles photos et anecdotes, on ne peut s'empêcher de vouloir profiter de ce regain de flamme qu'il nous offre, de ce besoin de retrouver l'enfant en nous et de dépoussiérer nos rêves et nos envies. Et on fait tourner le livre, on en distribue les références avec enthousiasme, parce qu'on veut que d'autres découvrent le trésor...et s'y retrouvent un peu, peut être.

    le site officiel de l'auteur , le blog des éditions Bayard où on en parle ici

    L'autre moitié de moi-même from anne-laure Bondoux on Vimeo.

  • Les chaussures italiennes, par Henning Mankell

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    © Editions du Seuil, Points, 2009

    Il est des romans que l'on vous recommande chaudement, j'ai suivi un conseil pour découvrir cette histoire qui vient du froid...

    ...il ne m'arrive pas souvent de croquer des romans adultes, et c'est cette fois-ci l'enthousiasme de Béa qui a eu raison de mes habitudes.

    " A soixante-six ans, Fredrik Welin vit reclus depuis une décennie sur une île de la Baltique avec pour seule compagnie un chat et un chien et pour seules visites celles du facteur de l’archipel. Depuis qu’une tragique erreur a brisé sa carrière de chirurgien, il s’est isolé des hommes. Pour se prouver qu’il est encore en vie, il creuse un trou dans la glace et s’y immerge chaque matin. Au solstice d’hiver, cette routine est interrompue par l’intrusion d’Harriet, la femme qu’il a aimée et abandonnée quarante ans plus tôt. Fredrik ne le sait pas encore, mais sa vie vient juste de recommencer.

    Le temps de deux solstices d’hiver et d’un superbe solstice d’été, dans un espace compris entre une maison, une île, une forêt, une caravane, Mankell nous révèle une facette peu connue de son talent avec ce récit sobre, intime, vibrant, sur les hommes et les femmes, la solitude et la peur, l’amour et la rédemption."

    Dire que j'ai eu du mal à rentrer dans cette histoire serait un euphémisme. J'ai bagarré plusieurs soirs, ai dû dépasser le début qui me mettait presque mal à l'aise pour enfin m'attacher à ce récit de l'intime et des blessures de l'âme. Beaucoup de sentiments pénibles mais universels; des doutes, des questions existentielles, des bilans de vie, des attitudes face à la mort et aux surprises de la vie. L'histoire est certes marquante, profonde, poétique, touchante et absolument humaine, les paysages grandioses et dépaysants, les personnages fabuleusement dépeints, le tout manque trop de sentiments positifs pour moi. Trop triste, trop grave, trop amer, trop réaliste peut être. Et je ne suis pas avide de ce ressenti dans mes lectures...alors ce roman chaleureusement recommandé, je suis heureuse de l'avoir lu mais il ne restera pas gravé dans ma mémoire.

     

  • Desolation road, de Jérôme Noirez

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    Gros coup de cœur de Gammu pour ce beau roman d’aventures !

    Deuxième expérience de cette collection Courants Noirs de l’édition Gulf Stream : vraiment ces premières de couverture me séduisent. Elles mettent déjà dans l’ambiance ! 

    Jérôme Noirez propose ici un récit enchâssé où les deux trames s’entrecroisent : un journaliste interviewe June qui raconte son parcours. Mais June n’est pas n’importe quelle jeune fille de 17 ans :  

    « Californie, 1930. Dans le quartier des femmes de la prison de San Quentin, une jeune fille attend le jour de son exécution. Elle s’appelle June, a une bouille d’ange, parle avec maladresse et timidité. Elle raconte ce qui l’a menée là, sur la Desolation Road, la route de la désolation qu’on emprunte un jour et qu’on ne peut plus jamais quitter : une passion absolue, déchirante, pour un garçon nommé David, une histoire d’amour ponctuée par le vol, le kidnapping et le meurtre à travers la Californie et la Grande Dépression. »

    Une histoire haletante donc à la « Bonnie and Clyde », une plongée dans cette époque dramatique qu’a été la Grande Dépression en Amérique. Mais pas vraiment de description historique ici : des destinées tragiques, du ressenti, des sentiments, ce qui me paraît d’autant plus bouleversant. Ce roman, plutôt destiné aux jeunes adultes, amène aussi une réflexion sur la peine de mort.

    Je ne suis pas là d’oublier le nom de cet auteur !

  • Un coeur régulier, Olivier Adam

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    © Editions de l'Olivier, Olivier Adam 2010

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    Cette pépite que je me gardais pour les vacances m'a véritablement touchée au coeur. En refermant ce roman je voulais juste en offrir des passages à ceux que j'aime..

     

    « Vu de loin on ne voit rien », disait souvent Nathan. Depuis la mort de ce frère tant aimé, Sarah se sent de plus en plus étrangère à sa vie, jusque-là « si parfaite ». Le coeur en cavale, elle s’enfuit au Japon et se réfugie dans un petit village au pied des falaises.

    Nathan prétendait avoir trouvé la paix là-bas, auprès d’un certain Natsume. En revisitant les lieux d’élection de ce frère disparu, Sarah a l’espoir de se rapprocher, une dernière fois, de lui. Mais c’est sa propre histoire qu’elle va redécouvrir, à ses risques et périls.

    Je n'ai pas lu énormément de livres d'Olivier Adam, je savais juste l'engouement commun, les éloges des critiques, et puis cette discussion dans un resto qui m'a amenée à vouloir lire celui-là. Cette histoire douce-amère a des milliers de fils d'émotions, et il y en aura forcément un qui vous touchera. J'ai été transportée dans cet exil au Japon sur les traces de l'absent, de la blessure, de la perte de repères. Le besoin de comprendre pourquoi un proche nous a abandonné est intimement universel, la volonté désespérée de marcher dans ses pas, de recueillir la moindre miette de sa vie passée, tout ça est extrêmement touchant et apaisant à la fois. Ce voyage initiatique dans le pays du soleil levant est l'occasion de stopper le temps, d'arrêter le vent même au sommet des falaises les plus fascinantes, parce que quelqu'un d'autre est juste là pour poser la main sur votre épaule.  

    Une histoire sensible et écorchée, fragile et dure, poétique et terriblement humaine à la fois.

    et je n'ai toujours pas fini d'en lire des petits morceaux à voix haute, juste pour le plaisir...