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amour - Page 4

  • Trouville Palace, de Malika Ferdjoukh

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    ©Ecole des loisirs 2010, Malika Ferdjoukh

    Un séjour comme une plongée dans le passé d'un palace, au coeur d'une histoire d'amour

    "Scarlatine et parents absents : Maurice se retrouve en partance pour Trouville-Deauville, chez sa grand-tante Willa. Pour qu’elle veille sur lui.
    Elle a une réputation, dans la famille : 60 % mauvais poil, 40 % sale caractère.
    Maurice s’attend à une semaine de cauchemar, il découvre un décor de film, et les dialogues qui vont avec.
    Tante Willa n’est pas le monstre redouté, mais une tante désopilante, pince-sans-rire, et  championne de poker en plus ! Quant à l’endroit qu’elle habite, il est extraordinaire.
    C’est un ancien hôtel de luxe, le Trouville Palace, qui ressemble à celui de Shining, avec ses couloirs interminables et ses lustres prêts à s’écrouler. Maurice l’explore en se disant que les portes numérotées doivent cacher des secrets et des habitants bizarres. Et voilà justement qu’une jeune fille, coiffée et vêtue à l’ancienne mode, empêchée de sortir par son père, demande à Maurice de l’aider..."

    Ce court texte de Malika Ferdjoukh sent le temps passé, la nostalgie, la douceur des planches d'une station balnéaire. Mais l'humour est très présent aussi, le ton mutin et farceur. Les clins d'oeils sont piquants ("tu préfères Deauville ou Trouville?", les petits cabots irritants et les parisiens hautains de Deauville), l'écriture douce sert un récit de mémoire frais et touchant à la fois. Quand la vieillesse dévoile ses souvenirs, les jeunes comme Maurice sont parfois emportés dans des tourbillons trépidants.

    Certes, il faut jouer le jeu d'un décalage d'époque qui peut perturber. Mais une fois cet improbable voyage dans le temps accepté, on se laisse bercer à la basse-saison par cette parenthèse d'iode, de vieilles photos surranées et d'émotions. Un joli petit récit de Malika Ferdjoukh, comme souvent!

     

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  • J'ai besoin de toi plus que je ne t'aime et je t'aime si fort, Gunnar Ardelius

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    ©Editions Naïve 2008, Gunnar Ardelius

    Un roman au titre énigmatique

      "Un premier roman sur le premier amour, unanimement salué par la critique suédoise. Betty et Morris, Morris et Betty. Deux adolescents, semblables à tant d’autres, héros banals et pourtant forcément singuliers de ce roman qui narre une première histoire d’amour, la leur. Ses débuts, ses hauts, ses bas, jusqu'à la fin inéluctable."  (résumé éditeur, ça donnait envie..)

    Bon, j'avoue, le titre (beaucoup) et la couverture (un peu) ont eu raison de moi. J'avais lu un billet chez Noukette qui évoquait un OVNI intéressant dans lequel tout le monde pouvait se reconnaître, j'ai donc sauté le pas.

    Vous connaissez cette déception que l'on a parfois à sentir un thé dans la boîte, parfumé et délicieux, qui n'a finalement qu'un goût insipide et frustrant? Et bien cette sensation a été la même à la lecture de ce roman. Enfin, "roman" ne convient pas vraiment, plutôt "scénario" ou "suite de moments ou de sentiments". Certes les émotions sont assez bien décrites, la fusion et l'insouciance des premières amours est touchante, mais je n'en ai pas eu pour mon compte. En plus, savoir dès le début que la relation des héros était vouée à l'échec, ça aurait pû être rendu intéressant par une écriture originale, mais ça a fait flop là aussi.

    Minimaliste, plat et en kit donc, c'est peut être normal d'un texte qui vient d'un pays nordique? ;) 

    "Quand sait-on que c'est fini? Peut être quand on se sent plus amoureux de ses souvenirs que de la personne qu'on a devant soi"

     

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  • Sous la pluie, de Nancy Guilbert et Lilly Seewald

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    ©Editions Les Ptits Bérets mai 2013, Nancy Guilbert et Lilly Seewald


    Un album tendre et poétique

    qui chante l'amour et donne envie de danser sous les gouttes..

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    Il pleut. Extérieur jour. Ambiance rétro et décor suranné ravissant. Deux personnages se partagent les pages. A gauche, Monsieur Gaston râle, peste contre le temps humide et ses désagréments. A droite, Mademoiselle Rosalie virevolte sous l'ondée, joue avec les flaques et trouve de la beauté dans le vent. Inévitablement, la rencontre se fait, l'amour se joue des intempéries et réchauffe les coeurs aux goûts si différents...

    ©Editions Les Ptits Bérets mai 2013, Nancy Guilbert et Lilly Seewald

    "Cet ouvrage parle de la pluie et de rencontre sous forme de pièce de théâtre. Les deux personnages interprètent des registres contradictoires où se mêlent poésie et humour. Monsieur Gaston a horreur de la pluie. Mademoiselle Rosalie aime plus que tout les flaques et les ondées. Leurs chemins vont se croiser sous le parapluie et leurs dialogues s’entremêlent et donnent naissance à une jolie rencontre poétique et humoristique."


    ©Editions Les Ptits Bérets mai 2013, Nancy Guilbert et Lilly Seewald

    J'ai adoré cet album. D'abord parce que je connais l'illustratrice et que j'adore son univers. Particulièrement cette palette de couleurs douces, ses motifs élégants et ces persos au crayon, dont mon préféré était sa collection "Zoé Ducasse". (après ses créations pour "Petites Madeleines", bien entendu ;) ). Mais j'ai aussi découvert dans cet album un doux rythme de comptine , un charme un peu rétro si séduisant, des textes qui chantent et des détails soignés (des clins d'oeil à ses proches et ses créations dans les cadres sur les murs intérieurs de Mademoiselle Rosalie!).

     

    On feuillette cet album au son de "I'm singin in the rain", of course!


    ©Editions Les Ptits Bérets mai 2013, Nancy Guilbert et Lilly Seewald

    Lilly Seewald, c'est la géniale créatrice de ma bannière, c'est une artiste lilloise à connaître, c'est un énorme sourire et plein de poésie au bout des doigts. Pour la découvrir, allez faire un tour sur son site et son blog.

    Sa complice Nancy Guilbert est une passionnée des mots qui fait de très beaux textes, son site est à visiter. Leur collaboration offre de magnifiques albums, et j'espère que d'autres alongeront la liste!

    Les éditions Les P'tits Bérets comptent bien des madeleines à découvrir, allez feuileter leur catalogue pour le plaisir!!


    ©Editions Les Ptits Bérets mai 2013, Nancy Guilbert et Lilly Seewald

    Lael qui a si bon gout avait déjà repéré cet album, et elle n'était pas la seule!

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  • Le chemin de sable,

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    © Bayard jeunesse, Pascal Garnier

    Un roman initiatique et rédempteur,

    un road-movie sur chemin de rencontres.

    "Vincent, seize ans, vit dans une cité HLM de Dunkerque. Il est au bord du désespoir et, dès que l’occasion se présente, il s’en va. Laissant derrière lui un père en prison, une mère au bout du rouleau et trois petits frères et soeurs. Il rejoint son oncle qui vit au bord de la mer, où il réalise des sculptures étranges. A son côté, Vincent retrouve un peu le goût de vivre. Puis il tombe fou amoureux d’une jeune fille sur la plage, et lorsqu’elle lui annonce qu’elle doit repartir à Saint-Jean de Luz, le garçon lui promet qu’il ira l’y retrouver"

    J'avais choisi ce livre pour l'idée libre et rebelle de suivre la côte tout le long de la France pour retrouver un amour. Je pensais pouvoir dévorer des kilomètres de description de plages, des aspirations maritimes et des pulsions aventurières. Il y en a, mais vraiment peu. Il y a surtout dans ce roman des rencontres, un peu à la sauce de "Ensemble c'est tout"; à savoir des êtres disparates et un peu cassés qui finissent par trouver un bel équilibre ensemble. C'est beau et ça fait chaud au coeur, toutes ses âmes fragiles qui finissent par goûter au bonheur. Et puis ce talent d'artiste qui naît sous les doigts de Vincent, c'est plutôt émouvant aussi. L'ensemble est attendu et "happy ending" mais après tout c'est très réjouissant... L'écriture est ciselée et les pages coulent entre les doigts. J'ai lu ce roman en quelques heures! 

    Je tiédis sérieusement toutefois quand je vois ma région Nord encore une fois décrite du côté chômage, misère sociale, violence et paysages gris. Les réflexions sur Lens ou Dunkerque sont à la limite des clichés et ça fait soupirer!! Pour le contraste dans le récit ok, parce que c'est vrai qu'on est pas tous gâtés ici, mais flûte, on va encore passer pour des malheureux-dégénérés. A quand un roman jeunesse qui parle de nos richesses, plutôt que de servir du Nord comme point de départ noirissime? J'aimerais beaucoup que mes zélèves aient plaisir à lire ce livre, mais voilà, ils habitent la banlieue de Lens et y resteront sûrement longtemps, alors dépasseront-ils ces premières pages déprimantes voire vexantes?...

    Quel dommage, c'était vraiment une belle lecture mais je ne parviens pas à oublier ce goût amer du départ. Disons que d'autres moins concernés pourraient passer un très beau moment de lecture!

     

    Une interview de l'auteur