Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Romans YA/adultes - Page 32

  • L'île des beaux lendemains, de Caroline Vermalle

    Pin it!

    coup de coeur, feel good

    ©  Editions Belfond mars2013, Caroline Vermalle

    "Voyages et découverte de soi à tous les âges"

    coeur_026.gif

    Coup de coeur de juillet, un roman "feel good" qui fait voyager et espérer.

    "À soixante-treize ans, Jacqueline découvre que son coeur en a dix-sept et abandonne tout, décidée à remonter le temps vers les promesses de sa jeunesse. Marcel, son époux délaissé, affronte la descente de la Loire et toutes les rivières de l'enfer pour partir à sa recherche. Leurs chemins croisent ceux de Paul, ancien prêtre et amateur astronome, fasciné par une étoile morte à l'aube du monde, et de Nane, aristocrate gouailleuse et rebelle, qui panse les plaies des âmes en peine avec les douceurs de l'Île-d'Yeu. C'est auprès d'elle que Jacqueline fera le plus beau des apprentissages : celui de la liberté.

    Ils ont trois cents ans à eux quatre, et leur aventure commence tout juste. Tissée de poésie, d'espoir et de lumière, l'histoire de gens ordinaires qui découvrent qu'il n'est jamais trop tard pour devenir soi-même."

    Une histoire qui nous est racontée par des papillons et des vents qui chuchotent, c'est déjà un très beau départ. Quand en plus cette histoire parle de héros qui reprennent leurs rêves en main quand on croirait que tout est déjà écrit pour eux, c'est encore plus beau. Et si on y visite une île magnifique, remue des sentiments enfouis et des secrets étouffés, observe les étoiles, cuisine des crustacés et y adopte des enfants africains, c'est le bonheur! J'ai adoré cette histoire, à la fois simple et riche, parfois grave et aussi pleine de messages positifs.

    Ce roman m'a rappellé -peut être parce que c'était une lecture d'été aussi, que c'était un vrai coup de coeur, que ça parlait d'île, de sentiments et de courage aussi- Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates. Dans ce texte de Caroline Vermalle chez Belfond, les personnages qui semblent faibles au premier regard révèlent finalement entre leurs failles et secrets une grande force et une humanité touchante. Et puis cette couverture, c'est une belle réussite.

    L'auteur déclare qu'elle espère que ses lecteurs en tournant la dernière page ressentent "de la joie et l'optimisme là où on ne les attendait plus". Pour moi et bien d'autres (c'est d'ailleurs parmi de nombreux coups de coeur de libraires et blogueurs que j'ai choisi ce titre), ça a fonctionné!! ;)

    Le site de Caroline Vermalle est à visiter. Une belle présentation par l'auteur elle-même:

    Des avis picorés çà et là: Miss Bouquinaix, Stephie de 1001pages, Sophielit, Aifelle, Saxaoul, Lystig, Clara, GeorgeKeisha, ...

  • 44 Scotland street, d'Alexander Mac Call Smith

    Pin it!

    44.jpg

    ©Editions 10-18 juin 2008, Alexander Mac Call Smith

    Un roman feuilleton savoureux, ou la vie trépidante des habitants d'un immeuble d'Edimbourg...

    "Au 44 Scotland Street, dans le quartier Bohème d'Edimbourg, la vie frémit à tous les étages. Entre Bruce, jeune Apollon aussi narcissique que séduisant, la vieille Macdonald, une excentrique en mal de ragots et le petit Bertie, enfant prodige, Pat, découvre sa nouvelle famille. Des chroniques inoubliables empreintes de tendresse et d'humour so british ! "

    En préparant mes lectures de vacances, j'avais noté ce roman souvent cité sur les blogs, la plupart du temps encensé. Un auteur dont les séries connaissent un grand succès populaire, c'est déjà un bon point. Un roman-chorale surfant sur la vague des "feel good" et qui se trame dans la capitale écossaise que j'ai eu le plaisir de visiter à plusieurs reprises, ça m'intriguait. Un exercice de style roman-feuilleton comme l'avaient été les chroniques de San Francisco d'Armistead Maupin (pas de hasard, les deux auteurs se sont croisés), ça achevait de me convaincre. J'ai donc lu ce premier tome (sur une plage belge, détail sans grande importance mais qui a participé à l'ambiance détendue).

    Roman-feuilleton oblige donc, les chapitres très courts amènent toujours des éléments nouveaux, et on ne compte pas de temps mort dans les pages! Les personnages aux fortes personnalités se croisent et interagissent dans un tourbillon de rebondissements tout simples ou carrément rocambolesques. Un mélange s'opère de tendre cohabitation, de chroniques urbaines et de piquantes révélations, humour british en prime. Du beau gosse égocentrique à la mère excessivement ambitieuse, en passant par l'ethnologue bienveillante au courant de tous les ragots, et le fils à papa oisif, entre autres, la galerie de caractères est un festin!! Certains vous feront dresser le poil, d'autres vous toucheront, vous suivrez en tout cas les péripéties de chacun avec un plaisir certain. Dans les escaliers de l'immeuble, sur le divan d'un psy, dans une galerie d'art, dans les tunnels de la ville ou dans un bar-ancienne librairie, les lieux sont aussi savoureux que ceux qui les arpentent!

    Pour savoir si ce tableau découvert a de la valeur, si le jeune Bertie aime vraiment jouer du saxo, si Pat va s'habituer à cette colocation avec un homme trop beau pour être honnête, si Cyril le chien a bien une dent en or...il faut aller sonner au 44, Scotland Street!

    Des chroniques urbaines hautement sympathiques, légères, détonantes et fortement addictives! Parce qu'évidemment si on veut suivre encore nos personnages favoris, il y a le tome 2, puis le 3, puis... Je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer même si certains événements sont prévisibles, je ne me suis pas emmêlée les pinceaux entre les personnages (ce qui peut facilement m'arriver avec ce genre de livre). Alors comme je suis très frustrée de lâcher le 44, Scotland street en refermant ce tome, je cherche vite la suite, of course!

    Le site d'Alexandre Mac Call Smith

    Panel de couvertures:

     

      

    Variations musicales inspirées de l'oeuvre et ses personnages:

    La chronique de Soukee; comme d'autres elle m'a donné envie de lire ce roman..

  • Sempé forever

    Pin it!

    Il y a quelques jours, je recevais de la part d'Estelle Calim pour le swap "Fais moi plaisir" plein de cadeaux, dont un titre de Sempé que je n'avais pas encore: Ames soeurs.

    amesoeurs.jpg

    Je vous ai déjà dit comme j'aimais Sempé? Non? Zut alors, un petit billet s'impose!

    Ce trait tendre qui croque la vie quotidienne, les grandes émotions et petits émois, les moments beaux comme ceux absurdes, j'en suis fan depuis des années. Des recueils qui ont un goût d'universalité et d'évidence insolente, des grands albums que l'on picore et relit avec le sourire aux lèvres, le monde de Sempé traverse le temps. Et plus que ces recueils encore, j'ai aimé les histoires de personnages incroyables. Des personnages touchants aux destins attendrissants, comiques ou désabusés mais aux quotidiens si poétiques, ce sont ces héros que j'ai aimé suivre. Encore plus que Le Petit Nicolas que j'aimais déjà beaucoup, c'est Raoul Taburin, Marcelin Caillou, Monsieur Sommer et Catherine Certitude (merci Je Bouquine) qui ont achevé de me séduire. J'ai ensuite eu le goût des anthologies.


    ©Sempé, Galerie Martine Gossieaux

    Et je déguste avec toujours autant de plaisir ces illustrations d'humour, de mélancolie et de dérision. Des dessins aux traits si caractéristiques, à la douceur surrannée si paisible, aux quelques phrases parfois naïves, piquantes ou désenchantées...au regard bienveillant, toujours.

    Une interview de Télérama de 2009 permet de découvrir un peu mieux le dessinateur.

    Des images de la galerie Martine Gossieaux qui représente Sempé:

    ©Sempé, Galerie Martine Gossieaux

    J'ai passé encore un très bon moment en feuilletant "Ames soeurs" qui croque avec sympathie les illusions amoureuses ou amicales.

    Pour des vacances détendues et délicates n'hésitez plus, (re)prenez un petit Sempé pour la route!!


    ©Sempé, Galerie Martine Gossieaux

  • Pour l'amour du chocolat, José Carlos Carmona

    Pin it!

    pourlamourduchocolat.JPG

    ©Editions J'ai Lu mars 2013, José Carlos Carmona

    Une saga d'amour, d'Histoire et (un peu seulement) de chocolat

    "Lausanne, 1922. Adrian Troadec, dix-huit ans, livreur de lait de son état, tombe amoureux de la jeune violoncelliste Alma Trapolyi. Après s'être essayé sans succès à la musique et aux échecs, il pense pouvoir la conquérir avec du chocolat et ouvre sa boutique : Le Petit Chocolat Troadec. C'est le début d'un empire et le point de départ d'une saga familiale, savoureuse et mouvementée."

    Je m'attendais à une savoureuse et onctueuse saga romanesque aux accents épicés et cacaotés. J'ai été surprise par l'aspect très télégraphique des chapitres et surtout ..par le manque de chocolat! En effet, si la fabrique de chocolat est un fil rouge, il est très ténu et le lecteur n'a pas le plaisir de découvrir l'univers gourmand que le titre et l'illustration de couverture semblaient promettre. En même temps, la brièveté des chapitres fait que l'intrigue avance vite et efficacement. Les faits, rien que les faits, pas de place pour des longueurs et les évasions inutiles!

    On se balade entre deux continents, entre deux parties d'échecs, de désillusions amoureuses en conflits mondiaux, de sentiments cachés en retrouvailles émouvantes, le tout en accéléré. Juste le temps d'apprécier un personnage qu'il a déjà vieilli de vingt ans ou pire. La sobriété et la légèreté peuvent vraiment plaire, une fois le lecteur averti.

    Un court roman qui se lit très vite mais qui laisse vraiment sur sa faim, frustrant les gourmands !

    Heureusement que tous les avis sont dans la nature. Soukee a adoré par exemple.