Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Romans YA/adultes - Page 31

  • Des vents contraires, Olivier Adam

    Pin it!

    desventscontraires.jpg

    © Points 2010, Oliver Adam

    Un roman où les vagues de la vie malmènent un héros qui veut faire face pour ses enfants, dépressifs s'abstenir...

    "Sarah a disparu depuis un an, sans plus jamais faire signe. Pour Paul, son mari, qui vit seul avec leurs deux jeunes enfants, chaque jour est à réinventer. Il doit lutter avec sa propre inquiétude et contrer, avec une infinie tendresse, les menaces qui pèsent sur leurs vies. Épuisé, il espère se ressourcer par la grâce d’un retour à Saint-Malo, la ville de son enfance."

    J'avais déjà adoré Un coeur régulier du même auteur. J'ai encore été emportée par son écriture touchante de destins renversés. Parfois la ponctuation manque, comme manque le souffle, et ça peut perturber. Même si l'intrigue est teintée de gravité et de moments sombres, le soleil perce parfois les nuages de la cité Malouine que Paul rejoint comme un naufragé. Bon, une tablette de chocolat est -au moins- nécessaire pour se remettre de ce récit, ceci dit.

    Les héros qui tentent de garder la tête hors de l'eau sont immensément émouvants, avec leurs lourds secrets, leurs moments de doutes poignants, leur besoin de chaleur et d'humanité même dans les situations les plus graves. Des enfants qui s'étiolent en l'absence de leur mère. Ce père qui ne vit plus que pour eux, et qui chasse ses idées noires à grands renforts d'alcool. Cette absence incompréhensible qui ronge un héros et torture le lecteur. Des retrouvailles fraternelles dans l'urgence et le besoin. Des liens avec des habitants. Le besoin de se sentir vivant, de tenir debout pour les autres, de tendre la main, de s'étourdir pour ne pas sombrer. Les fils du roman sont nombreux, tous tissés autour de la trame policière, de l'absente. Et cette fin, comme elle serre le coeur, comme elle révolte, comme elle déçoit nos espoirs!

    Le décor et l'ambiance sont à eux seuls des personnages de ce roman; plages, orages, chemins, vents forts et remparts cadrent parfaitement avec l'idée du vertige, l'immensité du vide, de la violence de la perte. Je reverrais Saint Malo d'un autre oeil si j'ai le plaisir d'y retourner un jour.

    Des vents contraires a été adapté sur grand écran:

    Olivier Adam parle du film sur le Cerclepoints.com

    Les avis de Miss Alfie, de Flaure, de Mélina, de chloé, de Laeti, de Aproposdelivres, d'AmandaMeyre, de Stephie76, de Croknobookeur ...

  • Le Choeur des femmes, Martin Winckler

    Pin it!

    choeurdesfemmes.jpg

    ©Folio 2011, Martin Winckler

    Roman de réparation et mélodie virtuose des relations médecin-patientes

    ou comment les gynécologues devraient revoir leurs positions (dans tous les sens du terme) de consultation et de soins aux femmes...

    coeur_026.gif

    Jean -prononcez "Djin"- est une jeune interne douée et arrogante qui doit passer un semestre dans un service de "Médecine de la femme" sous la direction d'un médecin charismatique, humble et irrévérencieux aux méthodes bouleversant tout classicisme: Franz Karma. Cette période sera l'occasion d'un récit initiatique où tous sortent grandis (lecteur compris), où les blessures personnelles des personnages sont peu à peu guéries et où les plus grandes leçons sont celles offertes par les patientes, quand on prend le temps de les écouter.

    On comprend que pour l'auteur-médecin, s'éloigner des dogmes et des précautions stérilisées, apprendre de ses erreurs permet alors de se rapprocher d'une réelle relation de soin, d'une prise en charge respectueuse et entière. Les patientes défilent, leurs pathologies, leurs histoires nous sont confiées, en même temps que l'intrigue générale autour de la vie de Jean, Franz et les autres. Le sujet de l'intimité féminine, les représentations sur le sexe, sur l'intersexualité, sur la contraception ou la part de choix de la patiente dans les décisions de soin, rien n'est édulcoré. L'écriture est franche et l'engagement de l'auteur en faveur d'une médecine compréhensive, psychologue et attentive est absolument éclatant. L'écoute, la remise en question, le travail en équipe, l'audace, la transmission et l'altruisme remplacent la rentabilité, la réputation, le spectaculaire performant, le respect des procédures. Et avec ça, une intrigue dense qui nous accroche, des galeries de personnages attachants et du suspens jusqu'au bout! Quand on lit ce roman que l'auteur a écrit "comme une comédie musicale", on se réconcilie avec la figure du médecin bon, on comprend les pressions existantes, on croit à nouveau à la possibilité de confiance, de respect et d'empathie dans ce duo si particulier que forme un soignant et un patient.

    "Je m'appelle Jean Atwood. Je suis interne des hôpitaux et major de ma promo. Je me destine à la chirurgie gynécologique. Je vise un poste de chef de clinique dans le meilleur service de France. Mais on m'oblige, au préalable, à passer six mois dans une minuscule unité de «Médecine de La Femme», dirigée par un barbu mal dégrossi qui n'est même pas gynécologue, mais généraliste! S'il s'imagine que je vais passer six mois à son service, il se trompe lourdement. Qu'est-ce qu'il croit? Qu'il va m'enseigner mon métier? J'ai reçu une formation hors pair, je sais tout ce que doit savoir un gynécologue chirurgien pour opérer, réparer et reconstruire le corps féminin. Alors, je ne peux pas – et je ne veux pas – perdre mon temps à écouter des bonnes femmes épancher leur cœur et raconter leur vie. Je ne vois vraiment pas ce qu'elles pourraient m'apprendre."

    Un roman que je voudrais offrir à mes soeurs et amies parce qu'on y apprend plein de choses et qu'on y puise la force de poser des questions quand on sera en pleine consultation les pieds sur l'étrier, à ma gynéco pour qu'elle oublie de temps en temps son armure aseptisée et autoritaire, et à mon médecin pour la conforter dans son choix d'être ouverte, de prendre son temps pour écouter et de faire participer plutôt que de subir des soins.

     Le site personnel de Martin Winckler

    Le blog de Martin Winckler pour ceux qui écrivent et ceux qui lisent: "Chevalier des touches"

    Le blog de Martin Winckler sur les questions de santé: "Passeport santé"

     Des interviews et questions-réponses pour mieux connaître l'auteur sur le site de Rue 89

    La page Facebook de Martin Winckler


    Les avis de Lizouzou, d'Alex mot à mots, de Ptitesouris, de Melina82, de Lecturesmagazine, de Mademoiselle Coquelicot, de Miss Alfie, de Lou lit là, d'Isa, de Canel, de Pyrouette, de Delphinesbooks et bien d'autres encore....

    blog littérature jeunesse

  • Lecture et détente, émotion, sourires ou évasion...romans feel-good?

    Pin it!

    feel_good.jpg

    Pendant les vacances, ou parce que justement on en manque, rien ne vaut un roman qui nous colle le sourire, qui nous fait respirer ou battre le coeur; un roman "feel good"!

    L'expression "feel good" est de plus en plus courante, et si elle a un petit côté mercantile qui fait un clin d'oeil à la pensée positive, tant pis et tant mieux. Le plus important, c'est que ces livres fassent du bien, et nous avons tous nos "feel good" différents! Ne les méprisons pas, ces romans coups de coeur qui figent les aiguilles de l'horloge, qui nous emportent loin, qui font pétiller le quotidien et qui nous procurent des émotions. Ils peuvent être légers, drôles ou émouvants, ils font voir la vie sous un nouveau jour, plus coloré, plus limpide, plus facile ... la plupart du temps réalistes pour pouvoir faire écho immédiatement, ils véhiculent des messages positifs, redonnent confiance en l'autre, en l'audace et la beauté du quotidien.

    On dévore les pages en faisant refroidir le repas, on a envie de rencontrer les personnages pour s'en faire des amis, on en garde une très belle émotion de lecture et de temps en temps on y pioche l'inspiration pour un changement.

    Ce sont des lectures qui nous ont fait passer un très bon moment, nous ont mis de bonne humeur et ça peut être contagieux, alors partageons nos romans "feel good"!!

    Les romans feel good des Petites Madeleines ont souvent été soufflés par les coups de coeurs des lecteurs et professionnels du livre. Souvent ils ont trait à la gourmandise, à la fantaisie ou au voyage. Du plus récent à celui qui m'a fait découvrir l'expression "feel good"...il y en avait bien d'autres (je pense au "Cercle littéraire des amateurs de patate", à "Ensemble c'est tout, "Julie et Julia", et à de nombreux titres en jeunesse alors qu'ici je me suis contentée de romans adultes, ma liste est longue, et tant mieux... ):

    lecoledessaveurs.jpg



    L'école des saveurs, d'Erica Bauermeister:

    un atelier de cuisine pour adoucir la vie...

     

     

                                                              liledesbeaux.jpg

     

    L'île des beaux lendemains, de Caroline Vermalle:

    joie et optimisme où on ne les attendait pas

     

     

     

    44.jpg

     

    44, Scotland street, d'Alexander Mac Call Smith:

    roman feuilleton des pérégrinations d'habitants d'Edimbourg




    laviecommence.jpg


    La vie commence à 20heures, de Thomas Raphaël

    double-vie et série populaire font un mélange électrique




     


    lesperesetlesmeres.jpg

    Les pères et les mères sont des humains comme les autres, de Paul Mesa

    Saudade, secret de famille, café et humour





    demain.JPG



    Demain, j'arrête, de Gilles Legardinier

    de l'audace et de l'amitié pour faire pétiller le quotidien





    ET VOUS, quels sont vos titres feel-good du moment, des dernières années, ou de vos plus lointains souvenirs? J'ai envie d'élargir ma liste. Quels romans ont apporté du soleil et versé des paillettes sur votre quotidien?

    (EDIT d'après réponses et com' ici ou sur d'autres réseaux)

    > Pierrette a ses livres-doudous:"Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates" de Mart Ann Shaffer, "Une dernière danse" de Pancoll, "Rien n'est trop beau " de Rona Jaffe, et les livres de Marguerite Audoux.

    > Vi évoque "La 1ère gorgée de bière" de Philippe Delerm et "Le journal de Bridget Jones" d'Helen Fielding

    >Saxaoul n'est pas en reste et cite "L'avant-dernière chance", de Caroline Vermalle et "Le mec de la tombe d'à côté", de Katarina Mazetti

    >Hélène (Mrs Hudson du Cercle Holmésien de Paris) suggère "Meet me at the Cupcake Cafe" the Jenny Colgan, "La dernière conquête du Major Pettigrew" de Helen Simonson, "Miss Pettigrew lives for a day" de Winifred Watson, "Seule Venise" de Claudie Gallay, "Crampton Hodnet" de Barbara Pym, "Cranford" d'Elizabeth Gaskell...tous les livres de Miss Read...et sûrement plein d'autres..."

    > Aifelle nous tente avec "le goût des pépins de pommes" de Katharina Hagena et "la petite dame en son jardin de Bruges" de Charles Bertin

    > Blue en rajoute avec les titres de Poppy Brite : "Alcool", "La Belle rouge" et "Soul Kitchen"

    >Paikanne apporte son grain de sel avec l'"Histoire d'Alice, qui ne pensait jamais à rien (et de tous ses maris, plus un)," de Francis Dannemark

    >Sophie suggère "Mangez-moi" d’Agnès Desarthe, "Chocolat" de Joanne Harris, "L’armoire des robes oubliées" de Riikka Pulkkinen, "La petite marchande de prose" de Pennac


    feel_good.jpg

    image à partir d'une création de NaBHaN

  • L'école des saveurs, d'Erica Bauermeister

    Pin it!

    billet programmé

    lecoledessaveurs.jpg

    ©Le Livre de poche mai 2011, Erica Bauermeister

    Un roman pour savourer la vie !

    coeur_026.gif

    "Un jour, la petite Lilian se lance un défi fou : si elle parvient à guérir sa mère de son chagrin en cuisinant, elle consacrera son existence à la gastronomie. La magie d'un chocolat chaud aux épices opère et, une vingtaine d'années plus tard, Lilian anime tous les premiers lundis du mois un atelier de cuisine dans son restaurant. L'École des saveurs réunit des élèves de tous horizons qui, de l'automne au printemps, vont partager des expériences culinaires, découvrir la force insoupçonnée des épices, capables par leur douceur ou leur piquant, d'éveiller des ardeurs inconnues et de guérir des peines anciennes... Un savoureux roman culinaire, une ode à la gourmandise et aux sens."

    Un cour de cuisine dans un endroit un peu magique où s'accordent les couleurs et les épices odorantes. Une professeur pleine de douceur, attentionnée et bienveillante qui transmet sa passion avec simplicité et chaleur. Des chapitres qui font la lumière sur chaque élève, tour à tour héros du quotidien. Leurs histoires coulent comme le miel, avec le fil conducteur de cette année d'ateliers culinaires, comme autant de rendez-vous entre amis. L'intrigue est assez simple: découvrir les personnalités de chacun autour d'un plat à préparer et des souvenirs réveillés, suivre les changements dans leurs vies qu'amène cette école des saveurs. Assez cinématographique, ce roman finirait par être adapté sur grand écran que je ne serais pas surprise.

    J'ai toujours aimé ces romans qui mêlent cuisine et récits de vie, comme "Julie et Julia" ou "Les filles de Brooklyn". Ce roman d'Erica Bauermeister est lui aussi un subtil mélange d'amitié et de gourmandise. On est frustrés en tournant la dernière page, laissant certains personnages en plein bouleversement, et d'autres encore bien mystérieux à nos yeux, comme Lillian. Bonne nouvelle, la suite est prévue en V.O pour cet automne!

     En parlant de V.O, et parce que dans ce type de roman gourmands qui fait appel aux sens la couverture est primordiale (elle a beaucoup joué pour moi), voici un petit tour des couvertures, parfois bien moins alléchantes que celle que j'ai eue entre les mains:


    joy cover 

     

     

    Fort du succès de ce roman, le livre de poche lui a consacré un mini-site où l'on peut retrouver des recettes du livre, des infos sur l'auteur etc...

    blog littérature jeunesse