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Redonner vie à un vieux manoir et à un festival d'automne plein de surprises...
Le tome 1 avait été une rafraîchissante découverte, le second volet des aventures de la bande de l'hôtel Summertime confirme une saga pétillante et enjouée, aux airs de nouveau "club des"
"À Foxwood, pendant les vacances d'automne, on ne célèbre pas Halloween, mais... le festival Monk, en l'honneur du célèbre cinéaste de films d'horreur. Avec Callum et Tanya, Amy lance une fête au Summertime avec des rencontres, des projections inédites. Mais très vite son projet est menacé : graffitis, destruction de matériel... Amy a-t-elle raison de faire confiance à Lucas contre l'avis de tous ? Leur amitié va-t-elle résister à tous ces rebondissements ?"
La saison d'Halloween est bien passée, mais le plaisir de cette lecture n'a pas de saison. On retrouve avec plaisir ce format à la couverture à cachettes, dévoilant quand on la déplie un dessin en double page. Quant aux personnages de cette intrigue, ces ados de caractères, s'ils ont une autonomie bien surprenante, ils font preuve de sentiments très réalistes, ont des défauts et des travers attachants. Prompts à aider, à pardonner, à s'emballer pour des projets et à se lancer à fond dans les aventures, on ne peut que vouloir les suivre.
Une anticipation glaçante et terriblement prenante: un futur où les machines prennent le pouvoir dans une dictature écologiste !
C'est le premier volume d'une tétralogie, c'est un roman qu'on ne peut lâcher avant la dernière page et qui joue du suspens. Avec sa couverture très réussie et son intrigue rythmée, ce roman s'adresse aux grands ados mais aussi aux adultes, pour s'effrayer d'un futur technologique qui dérape..
"Pendant les premiers mois de son existence, l’intelligence artificielle s’acquitta parfaitement de sa tâche, obéissante, servile. Dans le même temps, elle observait, analysait, tirait des conclusions. Ordinateurs et téléphones portables lui ouvraient des yeux et des oreilles aux quatre coins du monde. Elle finit par hiérarchiser de nouvelles priorités. Puis elle passa à l’action. Ceci est son histoire et celle des hommes et des femmes qui ont connu l’hiver des machines."
L'humanité a créé une I.A omnipotente qui prend un jour son indépendance et décide de réguler les catastrophes écologiques engendrées par les hommes, en prenant le contrôle total. Dans ces années 2030 hyper-connectées, la moindre machine va alors se retourner contre les hommes. Ils assistent impuissants à la réorganisation des systèmes économiques, des réseaux électriques et de communication, empêchant jusqu'au moindre mouvement de chaque individu. D'abord incrédules, les hommes ne peuvent que plier. Dans ce piège qui se referme sur l'espèce humaine, on suit le souffle court la survie des membres d'une même famille, disséminés à différents points d'Europe. Entre le grand père survivaliste qui a aménagé un refuge pour ses proches mais qu'une autre échéance rattrape, la fille artiste rebelle à Berlin qui doit protéger un secret, la mère écologiste forcée à devenir la porte-parole de l'I.A, le père habitués des terrains de guerre, et le jeune garçon interne dans un lycée de Paris.
L'écriture de Johan Heliot est truffée de références aux grands noms de la SF, mais aussi à des moments de l'Histoire (la seconde guerre mondiale, les camps, les résistants..).
Une série qui cristallise nos peurs sur l'avenir de la planète et les futurs technologiques. Du cyber punk intelligent et efficace qui fait réfléchir!
Une volonté de son auteur de développer sa propre vision:
«CIEL est pour moi la synthèse de toutes les thématiques abordées jusque-là dans mes autres ouvrages, mise au service d’un récit aussi riche en actions qu’en émotions – du moins est-ce mon intention!
Cette série est aussi le reflet de mes inquiétudes etinterrogations quant à notre avenir plus ou moinslointain, au regard de nos actions présentes.»
Parce que parfois, le plus grand amour naît d'une place dans le bus et de musique partagée...
"1986. Lorsque Eleanor, nouvelle au lycée, trop rousse, trop ronde, s'installe à côté de lui dans le bus scolaire, Park, garçon solitaire et secret, l'ignore poliment. Pourtant, peu à peu, les deux lycéens se rapprochent, liés par leur amour des comics et des Smiths... Et qu'importe si tout le monde au lycée harcèle Eleanor et si sa vie chez elle est un véritable enfer, Park est prêt à tout pour la sortir de là."
Je l'ai vu et revu sur de nombreux blogs, ce roman encensé. J'avais mis de côté cette lecture pour mes vacances de noël, et il a enchanté mes heures-d'avant-le-sapin.
Une ambiance vintage délicieuse avec mille références qui nous replongent dans les années 80. Cette émotion qui pique, des souvenirs de cassettes qu'on enregistre et qu'on s'offre, des titres musicaux qui résonnent en nous. Un contexte encore terriblement d'actualité : harcèlement scolaire, violences familiales, des histoires graves vécues par des ados ordinaires. Et deux héros marginaux que la vie va rapprocher. Eléanor la farouche rousse qui résiste avec ses habits dépareillés, ses rondeurs et son intense détermination. Park le métisse mélomane amateur de comics, délicat et protecteur, révolté et fidèle. Ils s'enflamment d'un amour à la fois grave et naïf, peut être trop entier pour durer. L'amour vrai, le beau et douloureux. Bien sûr c'est un roman jeunesse et il reste simple. Ce n'est pas un essai ni un reportage hyper réaliste sur les ados, mais il fait quand même remonter la pendule et nous nous avons à nouveau 16 ans en tournant les pages.
J'ai aimé cette écriture qui touche et émeut sans être mièvre, ces personnages modestes et cabossés par la vie qui s'illuminent quand ils se tiennent la main. On a du mal à accepter que le roman se termine.
Ce n'est pas un hasard si John Green (l'auteur de Nos étoiles contraires, autre magnifique bombe dans la littérature jeunesse) signe l'accroche sur la première de couverture. Ils partagent la plume délicate et puissante des histoires tragiques et merveilleuses.
Rêve d'amour et de magie, où les valises portent des souvenirs emballés dans du papier de soie pour guimauves...
"Il vient d'un monde lointain auquel le nôtre ne croit plus. Son grand amour l'attend là-bas, il en est sûr. Pris au piège de notre histoire, Joshua Perle aura-t-il assez de toute une vie pour trouver le chemin du retour?"
Il fallait vraiment le vouloir pour passer à côté de ce roman, encensé de tous côtés. Avec Timothée de Fombelle, l'aventure et l'imaginaire prennent souvent le chemin de la poésie et du rêve. J'avais encore en tête la plaisir de la lecture de "Victoria rêve", je me suis plongée pour les fêtes dans "le Livre de Perle", et ce pour mon plus grand bonheur!
Livre-puzzle, celui de Perle se mérite et le lecteur doit d'accrocher pour en suivre les fils. J'ai moi-même du reprendre les premiers chapitres plusieurs fois. Mais la trame qui se dessine est belle, les personnages émouvants, à la recherche de leur amour et de leurs souvenirs.
Ce roman mêle plusieurs époques, plusieurs personnes qui parfois ne font qu'un, rêve et réalité, la douceur et le tragique. Voici l'article de Michel Abescat dans Télérama qui m'avait décidée à lire ce pavé:
"Au cœur du livre, il y a René Char, discrètement mis en scène sous son nom de Résistance, Alexandre. Quelques pages essentielles. Le poète et l'homme d'action, la guerre et la puissance de l'imaginaire. « Tout commence par là », dit le capitaine Alexandre, qui guette dans la nuit provençale le ronflement d'un avion qui se fait attendre. « La vie vient juste derrière. Elle suit comme un petit chien derrière l'imaginaire. » Le héros du livre gardera de cette rencontre le « souvenir d'une illumination ». Et le lecteur saisit alors le projet de l'auteur, qui depuis le début l'ensorcelle. L'embarquer dans son histoire, le faire remonter aux sources de son imaginaire, très loin, quand tout se lie et se tisse.
Voici donc trois fils, intimement mêlés. La vie de l'auteur, garçon rêveur, bouleversé, à 14 ans, par un chagrin d'amour, devenu écrivain, passionné de théâtre. L'histoire de Joshua Perle, brusquement arrivé sur terre, un jour de 1936, recueilli par un couple de marchands de confiseries, vite engagé dans la Résistance après l'arrestation de ses parents adoptifs. Et la fabuleuse trajectoire d'Ilian, jeune prince exilé, amoureux d'une fée qu'il n'aura de cesse, toute sa vie, de retrouver.
La vie, le roman, le conte, tricotés serré, le texte déployant, dans une construction infiniment subtile, la rencontre du futur écrivain avec un homme étrange dont il racontera plus tard, dans Le Livre de Perle, le singulier destin de prince de conte de fées chassé de son royaume, « seul dans le temps, sur la seule terre où on ne croit ni aux contes, ni aux fées ». Après Tobie Lolness et Vango, Timothée de Fombelle porte une nouvelle fois la littérature de jeunesse à son plus haut niveau, séduit les lecteurs de tous âges, dont il réenchante le regard. « Les histoires nous inventent », écrit-il, il faut y croire pour qu'elles existent, comme en écho aux propos qu'il prête au capitaine Alexandre, poète contraint à l'action clandestine, inquiet d'une livraison d'armes dans un champ de lavande. « Quand le monde comprendra cela... »