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Romans jeunesse - Page 120

  • Magnus Million et le dortoir des cauchemars

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    © Gallimard jeunesse 2011, par Jean-Philippe Arrou-Vignod

    Comment se débrouiller dans un internat quand on a 14 ans? Pourquoi doit-on craindre que nos rêves envahissent le réel? Les hiboux peuvent-ils être apprivoisés? Mais qu'est-ce-que c'est que cette fumée verte?....

    Jean-Philippe (allez, je suis familière ce matin), comment fais-tu pour toujours me donner envie de retrouver l'internat, de sortir des dortoirs la nuit, de partager des frissons d'aventures avec mes compagnons d'infortune ou ma famille loufoque, de combattre l'injustice, d'emprunter les détours de mon imaginaire, de déguster de l'humour à toutes les sauces,...d'embarquer dans des pages au rythme aussi enivrant qu'incontrôlable?

    Cette fois-ci, c'est une histoire fantastique grand format que tu nous offres, qui saurait transformer le plus timide d'entre nous en audacieux héros. J'ai retrouvé des détails rétros toujours charmants, des anti-héros qui se subliment et laissent un peu de leur énergie au lecteur au passage, du réel qui flirte avec le fantastique juste assez pour émoustiller notre imagination, et des élans de noirceur contrés par des amitiés lumineuses. Tout ces points qui signent ta patte d'écrivain  ouvert, curieux et formidablement proche des désirs d'aventure des lecteurs de tous âges.

    "Un étrange pensionnat.
    Des élèves qui disparaissent.
    De terrifiantes créatures surgies du brouillard.
    1 341 heures de colle...

    Voilà Magnus Million, 14 ans, confronté au plus sombre des complots : le monde des rêves menace d'envahir son pays, la Sillyrie, et c'est lui qui a été choisi pour l'en empêcher. Pourquoi ? Nul ne le sait, sinon peut-être la minuscule et renversante Mimsy Pocket, son garde du corps... Mais ce qu'ils vont découvrir ensemble dépasse de loin tout ce qu'ils ont pu imaginer. Peut-on triompher de ses pires cauchemars?"
     


    MAGNUS MILLION, de Jean-Philippe Arrou-Vignod... par GallimardJeunesse

    Et sur le blog On lit plus fort, une interview de Monsieur Vignod, qui vaut le détour!!

    "«Inutile de chercher sur la carte le grand-duché de Sillyrie, il n'existe pas. Vous y reconnaîtrez un peu de la Syldavie de Tintin, comme vous retrouverez sans doute, dans les orphelins du sinistre pensionnat de Friecke, quelque chose des "Disparus de Saint-Agil" ou des enfants perdus de Dickens»
    Jean-Philippe Arrou-Vignod"

  • Ravage et Malice, BD et texte...

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    La parole à Gammu pour ce billet!!

     (un deuxième avis, c'est toujours intéressant)

     Malice - Chris Wooding, Dan Chernett - 9782203024342 - 9782203024342    

    © Casterman 2011 

     Histoire en deux tomes qui nous emmène à la découverte d’un monde parallèle terrifiant, celui de Malice ou quand des idées imaginaires deviennent réelles …

    « Au lycée, tout le monde en parle ! Il suffirait d’invoquer le mystérieux Tall Jake pour être emporté dans la BD Malice.

    Malice : un univers fascinant mais cauchemardesque, peuplé de créatures terrifiantes ; Seth et Kady en sont convaincus : il ne s’agit que d’une rumeur invraisemblable. Mais quand leur ami Luke disparaît, le cauchemar semble prendre corps. 

    Malice (Vous n’en sortirez pas vivant) et Ravage (Abandonnez tout espoir) mettent en scène les aventures de ces deux adolescents et de nombreux autres personnages, aux prises avec l’ignoble Tall Jake. En effet, lorsqu’un adolescent est entraîné dans l’univers de la BD, il en devient un de ses personnages et doit lutter pour survivre. Nombreux sont ceux qui périssent …

    Les caractères des personnages laissent peu de surprise mais ces stéréotypes ne gêneront pas des lecteurs adolescents. Cela peut aussi les amener à réfléchir sur l’attrait des hommes pour la violence et le voyeurisme malsain. On suit parfois en parallèle les avancées de plusieurs personnages, donc la lecture n’est pas monotone, même pour un adulte. J’ai aussi beaucoup apprécié l’imagination débordante de Chris Wooding et son bestiaire inquiétant.

    Voir une planche

     

     

     

    source image: http://www.sceneario.com/bd_14727_RAVAGE.html

     

    L'originalité de ces tomes est surtout d'entrecouper le récit sous une forme classique avec des passages de bande-dessinée. Cela m’a vraiment plu car, si les dessins, particulièrement les visages, paraissent sans réel caractère, les pages de bande-dessinée correspondent à ce que les lecteurs de la BD Malice pourraient y lire. Il y a donc un jeu entre la réalité et l’irréel et je crois que ce n’est pas tant la finesse du dessin que les textes en eux-mêmes qui sont intéressants. Si l’auteur n’avait pas utilisé cette astuce, on aurait certainement eu une description (donc beaucoup moins motivante pour le lecteur) de la planche de B.D. de Malice produite.

    Je conseille donc cette lecture et cette découverte de Malice !

    Pour découvrir l’ambiance, http://www.malice-lelivre.com/

    Pour faire connaissance avec l’auteur : http://www.chriswooding.com/the-books/havoc/

     

  • L'ami de toujours, par Xavier Mauméjean

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    © Flammarion 2011

    Un ami imaginaire qui ressurgit à l'âge adulte, une spirale infernale troublante

    A la sortie de l'adolescence, accro à l'univers des jeux vidéos, David est un geek à l'imagination très fertile. Son quotidien entame un tournant quand il doit passer un entretien pour une grosse boite de conception de jeux, et sa vie pourrait alors pencher vers plus de rencontres, de responsabilités; vers un épanouissement en somme. Mais au même moment il retrouve un ami qu'il avait oublié, celui qui l'accompagnait enfant dans les moments difficiles, et qui s'immisce à nouveau dans sa vie, de plus en plus insidieusement, de plus en plus dangereusement... 

    Entre paranoïa, imagination et  schizophrénie, ce roman pour grands ados nous emmène sur des terrains troublants. Le sujet est fascinant, dérangeant et, bizarrement, hyper réaliste. L'auteur qui m'avait habituée à de la SF me surprend dans ce nouveau genre, de manière très efficace. La lecture nous bouscule, nous met parfois mal à l'aise, les rebondissements du scénario nous surprennent et nous laissent déroutés. Je suis juste un peu frustrée par la fin, mais c'est peut être voulu.

    en tout cas un roman original, pour les plus vieux de nos jeunes ou pour les vieux encore jeunes...

     

  • Abracadagascar, ou comme j'ai dû m'accrocher

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    © Au Diable Vauvert, Abracadagascar T.1: la fabuleuse histoire des lunes de Pandor, Ménéas Marphil 2008

    Une couverture splendide, un air d'heroic-fantasy prometteur et des idées nouvelles, j'étais pourtant emballée au moment de commencer ma lecture...

     Résumé éditeur: "Épiphane, jeune orphelin de 15 ans, vit sur l'îlot Nat, au milieu de l'océan Indien. Il a été recueilli par mère Pélagie et sœur Bertille, les deux intendantes de l'orphelinat. Il y mène une vie tranquille, jusqu’au jour où il décide de retrouver son père qu'il sent vivant quelque part.
    Bravant l’interdit de mère Pélagie, il fuit d’abord sur l’île voisine dans l'espoir de rejoindre son parrain, Don Mercurio Da Vita. Mais au fil des rencontres, il se découvre les pouvoirs d’un futur grand magicien et embarque avec ses amis pour Elatha, sur l’île fabuleuse d’Abracadagascar.
    Elatha est le plus grand centre de magie ancestrale au monde, celle des origines du pouvoir. Epiphane y découvre un univers prodigieux dans une nature luxuriante et nourricière, où arbre immense doté d’une vie propre abrite l’école de magie. Et comme le célèbre Harry Potter dans son école de Poudlard, il y entame son initiation… 

    Premier tome d’un cycle en quatre volumes, Abracadagascar nous emmène dans un monde où la magie naturelle de l’océan Indien rivalise avec celle des sorciers. Avec une impressionnante et subtile érudition, Ménéas Marphil a su créer un univers où toutes les mythologies connues se répondent de façon troublante pour ré-enchanter notre monde, réel et imaginaire mêlés. Formidable dépaysement, inoubliable récit fantastique, roman d’aventure plein de simplicité et d’humanisme, Abracadagascar est aussi une découverte de nos grandes mythologies fondatrices, grecque, médiévale ou celte."

    Dans cette présentation déjà, la filiation est revendiquée avec les histoires du sorcier à la cicatrice. Et on s'en aperçoit à la lecture, terriblement ... trop! Pour tenter de s'extraire de cette intertextualité qui pourrait être enrichissante mais qui devient handicapante, l'auteur s'évertue à nous inventer un lexique alambiqué, à multiplier les personnages, les lieux et les changements de focalisation. Résultat: j'ai du ménager des pauses sous peine d'overdoses de phrases superflues, j'ai donné nouvelle chance sur nouvelle chance dans l'espoir d'une page suivante plus limpide, j'ai zappé des passages entiers sans que ça semble me manquer par la suite, j'ai soupiré devant de très chouettes idées noyées dans des paragraphes broussailleux, j'ai perdu le fil et confondu des personnages... quelle énorme frustration, d'autant plus grande que j'avais une grande envie de m'y plaire et que je n'étais qu'à un fil!! J'ai l'impression d'avoir manqué quelque chose à cette lecture, mon horizon d'attente s'est perdu dans la brume du "toujours plus". Le titre à lui seul aurait dû me mettre en garde: "accroche-toi faelys, ça va être chaud". Une saga absolument dense, fertile en néologismes, certainement très dépaysante et copieuse, qui se mérite et qui doit emporter très loin ses lecteurs les plus courageux...dont je ne ferais pas partie, finalement. Allez, une aspirine, vite...