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Romans jeunesse - Page 121

  • Mini Syros Soon, délicieuses miettes de SF ...

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    © Syros 2011

    "Soon, des histoires de futurs pour réinventer le présent". Avec les Mini Syros Soon, ce n'est plus pour bientôt, c'est déjà maintenant que je vous invite à découvrir de la belle science-fiction en mini-dose.

    Une science-fiction efficace, absolument accessible aux plus jeunes et assurément séduisante pour tous. Est-ce parce que les auteurs de la collection sont majoritairement des femmes que l'on peut y déceler un fil rouge de sensibilité et d'émotion ? ;) Je sais en tout cas que c'est la face humaine, intelligente et engagée de la Science-fiction que l'on trouve dans les titres de cette collection. Parce que même à destination des jeunes, les plumes mêlent efficacement le distrayant et l'instructif, les émotions et les réflexions. L'écriture est abordable mais pas réductrice, les thèmes ciblés mais pas édulcorés. Des petits récits, ou plutôt des nouvelles d'anticipation qui commencent à s'accumuler dans cette collection fraîche inédite et plus que bienvenue dans les étagères jeunesse. Partir loin pour mieux aborder ce qui nous entoure, le voyage vaut le coup.

    Dans "Toutes les vies de Benjamin" on touche aux univers parallèles en compagnie d'un jeune garçon fragile qui se construit. Dans le poignant "L'envol du dragon" on accompagne un père et son fils très gravement malade qui fuit la douleur dans le virtuel.  J'ai eu le plaisir de lire d'autres titres encore, mais je ne veux pas que le nombre masque leur individualité et ces deux-là sont comme soleil et pluie, témoins de la diversité de nuances de la petite collection. 

    Evidemment, je dois avouer que j'ai eu le plaisir de cotôyer le directeur de cette collection, Denis Guiot, et que j'ai toujours eu un faible pour la SF. Mais sincèrement, et avec comme preuve les réactions et sollicitations de mes zélèves au sujet des premiers titres que j'avais testés, je m'engage sans crainte à défendre cette belle collection, et à la suivre.  Il ne sera pas difficile de la repérer d'ailleurs, puisque visuellement ses codes sont largement identifiables, avec le choix récurrent judicieux d'une illustration de couverture par la talentueuse Stéphanie Hans dont l'univers graphique est simplement ébouriffant.

     A défaut de promenade temporelle je vous invite à une visite du site Soon ici

  • Le chien qui danse, par Patrick Delperdange

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    © Mijade 2011

    Ou quand j'ai choisi un livre parce que la couverture me faisait presque pitié...

    Elle me dérangeait cette illustration, m'incommodait, moi qui ne suis pourtant pas une aficionada de nos amis à quatre pattes. Un air presque désabusé dans le regard de cette bête à la pose imposée grotesque, ça m'a coincé les sourcils en mode interrogateurs. En tout cas je lui concède la réussite de sa mission: m'accrocher le regard et me pousser à lire son contenu..

    "Rendre son chien à une fille sublime qui vient d’en être séparée parce que les portes de la rame de métro se sont fermées trop vite‚ n’est–ce pas le meilleur moyen de lier connaissance? Noé s’imagine déjà la scène de la rencontre entre celle qu’il nomme déjà «Princesse» et lui. Mais les choses prennent une tournure un peu particulière lorsque Noé entend la voix de Souki‚ le chien. Ce chien danse‚ ce chien parle‚ ce chien dicte à Noé d’agir pour retrouver «Princesse»! Et pourtant‚ quoi qu’entreprenne Noé‚ Princesse semble toujours lui échapper‚ tantôt enlevée par de gros malabars‚ tantôt retenue par un certain Thibault de Montbrun‚ star ou petit copain? Avec Souki‚ c’est clair‚ Noé s’est fourré dans une fumeuse affaire."

    Un début plutôt dynamique et non dénué d'humour, quelques pistes qui semblaient sympas...et puis arrivent les passages invraisemblables, les retournements de situation, les raccourcis qui font s'essoufler le suspens, le changement de ton stérile et un épilogue quasi navrant.

    On l'aura compris, j'en suis sortie désapointée. 

  • "Monster High, monstrueusement glamour"

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    © Castelmore 2011

    Ce livre, c'est comme un série B qui indique la couleur dès le départ: paillettes, clichés ados et freak attitude. On n'est pas surpris, mais on n'est pas si déçus non plus!

    "Frankie Stein vient tout juste de s'inscrire à Merston High, le lycée de la petite ville de Salem. Elle a hâte de voir ce qui l'y attend: des fêtes incroyables, des virées shopping entre copines et des garçons sexy, c'est sûr!
    Mais Merston High renferme un secret monstrueux: les rejetons des créatures les plus célèbres de tous les temps y côtoient des ados tout à fait normaux. Frankie elle-même s'est éveillée à la vie il y a quinze jours sur une table de laboratoire, sous l'apparence d'une jeune fille de quinze ans avec quelques points de suture sur les articulations et des boulons sur le cou. Elle est assez maligne pour se douter que si jamais son secret était découvert, tous ses rêves s'écrouleraient..."

    Ce roman a été pour moi une bonne surprise. Je partais avec une tonne d'à priori, mais je reconnais finalement que la présentation générale est au moins très honnête sur le contenu: on ne frôlera pas le court-circuit de cerveau mais on peut sourire et avoir envie de se remettre du vernis à la lecture de ce pavé de strass roses et de noir matelassé, hautement sympathique et girly à souhait. Ce premier tome entre absolument dans le moule d'une teenage-story glamour, légère voire superficielle, avec une pointe de fantastique pour sa galerie de personnages monstrueusement branchés... Pas du tout de frisson à craindre, pas de rebondissements très inattendus mais quelques bonnes trouvailles, une alternance intéressante de deux points de vue et peut- être même (soyons fous) un message de tolérance très subtilement caché derrière toutes ces citations de stars, de très nombreuses marques, de tics de langage et de musiques à la mode (je me croyais parfois devant un catalogue des "must have" d'accessoires adolescents, à risquer de près l'overdose). D'ailleurs les produits dérivés, dessins animés et autres goodies ne sont pas oubliés dans la machine "Monster high" pas si ingénue que ça... 

     

    Les poupées © Mattel

    Le site qui devrait ravir les jeunes branchées  pour plus de sacs, papeterie, vernis, jeux, stickers....(overdose, je change d'air)

  • Magnus Million et le dortoir des cauchemars

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    © Gallimard jeunesse 2011, par Jean-Philippe Arrou-Vignod

    Comment se débrouiller dans un internat quand on a 14 ans? Pourquoi doit-on craindre que nos rêves envahissent le réel? Les hiboux peuvent-ils être apprivoisés? Mais qu'est-ce-que c'est que cette fumée verte?....

    Jean-Philippe (allez, je suis familière ce matin), comment fais-tu pour toujours me donner envie de retrouver l'internat, de sortir des dortoirs la nuit, de partager des frissons d'aventures avec mes compagnons d'infortune ou ma famille loufoque, de combattre l'injustice, d'emprunter les détours de mon imaginaire, de déguster de l'humour à toutes les sauces,...d'embarquer dans des pages au rythme aussi enivrant qu'incontrôlable?

    Cette fois-ci, c'est une histoire fantastique grand format que tu nous offres, qui saurait transformer le plus timide d'entre nous en audacieux héros. J'ai retrouvé des détails rétros toujours charmants, des anti-héros qui se subliment et laissent un peu de leur énergie au lecteur au passage, du réel qui flirte avec le fantastique juste assez pour émoustiller notre imagination, et des élans de noirceur contrés par des amitiés lumineuses. Tout ces points qui signent ta patte d'écrivain  ouvert, curieux et formidablement proche des désirs d'aventure des lecteurs de tous âges.

    "Un étrange pensionnat.
    Des élèves qui disparaissent.
    De terrifiantes créatures surgies du brouillard.
    1 341 heures de colle...

    Voilà Magnus Million, 14 ans, confronté au plus sombre des complots : le monde des rêves menace d'envahir son pays, la Sillyrie, et c'est lui qui a été choisi pour l'en empêcher. Pourquoi ? Nul ne le sait, sinon peut-être la minuscule et renversante Mimsy Pocket, son garde du corps... Mais ce qu'ils vont découvrir ensemble dépasse de loin tout ce qu'ils ont pu imaginer. Peut-on triompher de ses pires cauchemars?"
     


    MAGNUS MILLION, de Jean-Philippe Arrou-Vignod... par GallimardJeunesse

    Et sur le blog On lit plus fort, une interview de Monsieur Vignod, qui vaut le détour!!

    "«Inutile de chercher sur la carte le grand-duché de Sillyrie, il n'existe pas. Vous y reconnaîtrez un peu de la Syldavie de Tintin, comme vous retrouverez sans doute, dans les orphelins du sinistre pensionnat de Friecke, quelque chose des "Disparus de Saint-Agil" ou des enfants perdus de Dickens»
    Jean-Philippe Arrou-Vignod"