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Petites madeleines - blog livres littérature jeunesse - Page 241

  • La ligne droite, Hubert et Marie Caillou

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    ©Glénat septembre 2013, Marie Caillou et Hubert

    One-shot bouleversant, délicat et frontal, ou la trajectoire pure et cruelle d'un garçon qui aimait les garçons

    "Hadrien vit dans un petit village au fin fond de la Bretagne. Étouffé par sa mère castratrice et l’éducation stricte de son école religieuse, il se réfugie dans les livres. Ce tempérament solitaire, ainsi que la petitesse d’esprit de son village empêchent Hadrien de s’épanouir et de profiter de sa jeunesse. Il ne se sent pas à sa place. Malgré tout, il va commencer à fréquenter Jérémie, le bellâtre du lycée, avec lequel il partage finalement beaucoup de points communs. Cette complicité entre eux va progressivement donner naissance à des sentiments de plus en plus forts."


    ©Glénat septembre 2013, Marie Caillou et Hubert

    Un format italien, un graphisme rigide et rétro par sa ligne claire au service d'un texte fort. Rigide comme le milieu conservateur qui rejette la différence d'Hadrien. Les sentiments lumineux du jeune garçon ne peuvent grandir dans la sombre incompréhension qui l'entoure et la chute est inexorablement dramatique. Sa souffrance et son impuissance sont aussi vibrantes que les glaciales tonalités bleu et roses délavées de cet album poétique et sensible. Des raccourcis manichéens et une certaine simplicité teintent la mécanique de l'histoire, mais dénonçant bien la persistance quelque soit l'époque et le lieu de l'incompréhension de l'homosexualité quand l'entourage garde des œillères et que la famille ne soutient pas.

    J'ai été surprise par le dessin dans les premières planches mais j'ai ensuite reconnu que cette ambiance figée collait bien au cadre. Le texte est parfois en retrait par rapport aux dessins qui portent à eux seuls ce sujet délicat. L'intrigue m'a émue, malmenée et attristée à la fin. La solitude et le désespoir d'Hadrien sont une torture. (non, pas de revirement salvateur de dernière minute). Une juste façon d'aborder la thématique de l'homosexualité, à compléter par d'autres pour ne pas tomber dans le pessimisme radical.

    Attention, histoire puissante qui peut chavirer !

     Le site de Marie Caillou

    Des interview audio du scénariste Hubert sur expressbd


    ©Marie Caillou

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  • Pan'Pan panda, une vie en douceur, Sato Horokura

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    ©Nobi-Nobi! novembre 2013, Sato Hotokura

    Premier manga de Nobi-Nobi! Tendresse, bonne humeur et amitié

    "Panettone, que tout le monde appelle Pan’Pan, est un panda qui travaille comme gardien à la résidence Kanda. Il habite avec Praline, une fillette débrouillarde qui lui prépare les meilleurs petits plats. Chacun veille ainsi l’un sur l’autre et s’entraide dans tous les moments de la vie : qu’il s’agisse de choisir un nouveau foulard pour Pan’Pan, d’accueillir les nouveaux voisins ou encore de préparer les fêtes de Noël.
    Au fil des pages, le petit monde de Pan’Pan et de Praline s’enrichit de personnages tout aussi attendrissants (Rose en admiration devant le panda, Paprika la tête de mule…) qui viennent mettre de l’animation dans leur quotidien !"


    ©Nobi-Nobi! novembre 2013, Sato Hotokura

    Ce premier tome d'une collection manga à qui je souhaite de belles réussites est une entrée pleine de bons sentiments, de douceur et de couleurs. Oui, de couleurs parce que le choix a été fait de coloriser toutes les pages de cette histoire au trait rond. Aux côtés de Pan'Pan, adorable panda sensible et attentionné, on découvre la vie quotidienne, les coutumes japonaises, les croyances comme celles de l'horoscope du matin etc.. Les chapitres sont des petites scènes qui se suivent, et si l'intrigue n'est pas hautement palpitante, si la trame est simple, ce petit monde optimiste et enjoué appelle à l'enfance et au réconfort.

    Lire un extrait


    Participer au concours de cuisine Pan'Pan:

     

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  • La grâce des brigands, Véronique Ovaldé

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    ©Editions de l'Olivier août 2013, Véronique Ovaldé

    Chemin du retour pour revivre son envol, quand le parcours n'est pas celui que l'on croyait

    Je n'avais rien lu d'elle, cette femme écrivain et éditrice à la fois. C'est comme ça. Aucun titre ne m'était tombé sous la main. J'en avais entendu parler mais l'occasion ne s'était pas présentée. Pour les matchs littéraires PriceMinister-Rakuten j'ai donc découvert Véronique Ovaldé par son dernier roman; "La grâce des brigands"...et la rencontre fut belle.

     Déjà l'illustration de couverture intrigue et donne le ton. Une nonchalance fascinante et presque douloureuse émane de ce personnage masculin en costume, celui qu'on découvrira être Rafael Claramunt dans l'histoire. En tout cas, pour moi c'est lui, en plus mince.

    L'histoire donc. Elle nous est livrée par une mise en abyme audacieuse (et qui reste assez énigmatique à mes yeux): un mystérieux biographe narrateur écrit sur Maria Cristina Väätonen, ou celle qui écrivait pour s'émanciper. Un premier chapitre nous présente Maria adulte dignement solitaire à L.A, qu'un coup de fil rappelle vers son sol natal, sa famille, ses racines qu'elle a coupées. Et on plonge avec elle et son occulte biographe dans ce flash-back. Issue d'un milieu archaïque étouffant entre sœur jalouse, père triste et mère hystérico-croyante, Maria rêve de liberté. Déterminée et volontaire, elle va contraindre la trajectoire initiale de son destin vers des ambitions d’écrivain et la grandeur décadente de Los Angeles, capitales des mirages des années 70. Ce voyage à L.A est une transgression farouche, un choc culturel et personnel à la fois. Maria y trouvera l'amitié d'une colocataire librement féministe, mais aussi l'emprise acceptée du fameux mâle au costume noir; le charismatique auteur Claramunt. Si son nom vous évoque le flamboyant de studios de ciné, l'allusion n'est pas fortuite et révèle bien le caractère ostentatoire de cet "ex-grand-écrivain".  Il fut le patron de Maria, son premier amant, son pygmalion, son tuteur dans l'édition quand son premier roman fut publié. Mais comme notre héroïne méfiante, nous comprenons peu à peu le jeu d'imposteur du personnage. Quand l'emprise de celui-ci s'affaiblit, Maria est alors capable de distinguer d'autres personnes, de cultiver l'indépendance qu'elle a toujours eu, d'exorciser peut être son destin et les blessures que les brigands lui ont fait subir.

    Il faut atteindre la dernière ligne pour mériter l'explication du titre. J'ai noté que Véronique Ovaldé devait avoir sa carte au club des poétesses du titre. Le lire en entier pour comprendre donc, parce qu'en cours de lecture Véronique Ovaldé nous aura donner à voir, à sentir et à réfléchir. Elle vagabonde sur les thématiques de trajectoires, de succès de femmes, de culpabilité et d'affabulations. Le rythme ici est souple comme les marches le long de la plage, et puis lancinant comme les origines reniées qui reviennent, et enfin déterminé comme les virages du destin ou le regard d'un petit garçon de cinq ans (oui, il y en a un dans l'histoire). Je me suis un peu perdue dans ses phrases immensément longues. Elles traduisent bien la langueur de L.A, elles projettent les scènes avec réalisme, mais elles provoquent parfois l'étourdissement et l’écœurement. J'ai aimé la construction du récit, la trajectoire de cette héroïne superbe et blessée à la fois. Maria dévoile une relation ambigüe au métier d'écrivain, un sujet bien intéressant! Le dénouement final me plaît avec sa couleur d'espoir, mais l'on ressent quand même encore l'amertume de la trahison et de la culpabilité, plus que  l'héroïne même. On lui espère un nouveau destin. Et on se demande où est passé ce biographe inconnu et s'il ne pourrait pas nous raconter un jour la suite de l'histoire, avec plus de soleil et moins d'ombres....

     

    Quelques citations:

    "Elle rêvait qu'un jour tous les lecteurs qui tomberaient sur l'un de ses livres se retrouveraient sous son charme" (Véronique, est-ce toi, qui parle? ;) )

    "Une femme a autant besoin d'un homme qu'un poisson rouge d'un sac à main" (celle-là n'a pas fini de me faire rire)

    "Tu ne peux pas écrire des livres, il ne t'est encore rien arrivé" (mais justement, justement...)

    Lien vers la présentation de l'éditeur

    Une très chouette vidéo dans laquelle j'ai découvert une Véronique Ovaldé hautement sympathique:


    Le Paris de Véronique Ovaldé, auteur de « La... par BFMBUSINESS

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  • Visite au pays des livres jeunesse: salon de Montreuil en vue!

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    C'est immense, plein de stands colorés, il fait très chaud, les sacs ne sont jamais assez grands pour transporter tout ce qu'on veut, les files d'attente sont parfois longues pour une dédicace mais l'atmosphère est digne d'un Noël à l'avance...c'est LE salon du livre jeunesse en France: le salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil se déroulera cette année du 27 novembre au 2 décembre.

    La thématique est celle des héros et héroïnes, et l'Afrique du Sud est à l'honneur, autant dire qu'il y a de quoi faire! Des super-rencontres, une super-librairie, des supers-expos, un super-Mïce, des super-temps d'échange... il faudra être en super-forme! Le prix Tam-Tam s'y jouera, plus de 2000 auteurs et illustrateurs ravis (et épuisés à la fin) vous y attendent! L'encre va couler, les yeux vont pétiller!

    J'y serai le 2 décembre avec collègues et amis, histoire de me balader, de retrouver des connaissances et d'en faire de nouvelles, de passer le bonjour aux éditeurs et attachés de presse, de faire le plein d'idées et de titres... et peut-être de vous y croiser!

    Prenez connaissance du programme, des infos pratiques, des listes des auteurs et illustrateurs en dédicace, pensez à vous accréditer en ligne si vous êtes professionnel, et prévoyez le pique-nique et les chaussures confortables! ;)