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littérature jeunesse

  • Nox, par Yves Grevet

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    ©Editions Syros 2012, Yves Grevet

    La nouvelle saga dystopique d'Yves Grevet, attendue avec impatience, à la couverture encore une fois très réussie. Mais qu'en est-il du contenu?

    "Dans une ville basse enveloppée d’un brouillard opaque – la nox –, les hommes sont contraints de pédaler ou de marcher sans cesse pour produire leur lumière. Comme l’espérance de vie y est courte, la loi impose aux adolescents de se marier et d’avoir un enfant dès l’âge de dix-sept ans. Lucen a peur de perdre celle qu’il aime, la rebelle Firmie, qui refuse de se plier à la règle. Il sent aussi ses meilleurs amis s’éloigner de lui. L’un d’eux, Gerges, s’apprête à rejoindre la milice qui terrorise les habitants, un autre, Maurce, un groupe hors-la-loi. C’est l’heure pour Lucen de faire des choix qui détermineront toute son existence. Au même moment, dans des territoires épargnés par la nox, la jeune Ludmilla ne se résigne pas au départ forcé de Martha, la gouvernante qui l’a élevée, injustement renvoyée par son père. Elle décide de tout tenter pour la retrouver."

    Une très grande aventure, avec une atmosphère oppressante qui accroche le lecteur, des tensions sociales et une rébellion qui couve, j'ai  retrouvé dans ces pages le cocktail qui avait fait le succès de son célèbre "Méto". Ici l'intrigue est tout aussi originale, les rebondissements surprenants, les passages violents et d'autres émouvants martèlent un rythme très entraînant. On se surprend à échaffauder des suppositions, à retenir son souffle, à envisager le pire et espérer le meilleur, on s'attache aux héros dans leur quête de liberté.

    MAIS. Oui, il y a un grand "mais" dans ma lecture. D'abord avec ce choix un peu compliqué de retirer une lettre aux prénoms des habitants de la ville basse. Une symbolique de dégradation intéressante, certes, mais des résultats déstabilisants qui rendent la lecture à voix haute assez accrobatique par moments. [essayez, vous, d'enchaîner les "Gerges, Alponse, Snia et autres Maurce ou Clude", sans avoir tendance à naturellement recoller la lettre manquante ]. Petite anecdote, mais qui gêne déjà un peu.

    Ensuite et surtout, il y a cette alternance de points de vue selon les chapitres, et pas seulement héroïne-héros [les féminins nous aideraient à nous repérer], mais de trois personnages à la suite, et dans une chronologie qui parfois se suit, parfois opère des retours en arrière pour présenter le même événement avec des regards différents et des informations nouvelles. Encore une fois une stratégie astucieuse, une alternance de voix narrative qui élargit les champs de vision, mais un exercice de compréhension qui laissera sur le carreau bien des jeunes (et moins jeunes) lecteurs.

    Pour résumer, ce premier tome est fantastique, son intrigue est sombre, passionnée et révoltée comme on l'aime. Mais sa lecture se mérite et on doit s'accrocher comme ses héros doivent survivre au quotidien. Fans de Méto, plongez-y, vous ne serez pas déçus, mais armez-vous de courage et de patience pour échapper au brouillard et vivre l'aventure jusqu'au bout!!

     

  • Dossier sur les romans pour grands adolescents

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    "Les romans pour les grands adolescents, l'éclatement des codes", est un dossier de Carmela Rigout qui vient d'être mis en ligne sur le site savoirscdi, et je vous invite fortement à y jeter un coup d'oeil, si la thématique vous intéresse! Très riche et accessible à la fois, il apporte de nombreux éléments sur cette nouvelle littérature, avec une approche du public concerné, des caractéristiques d'écriture, les avis des professionnels du livre et de nombreuses références.

    Cliquez sur le dessin pour y accéder:

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    Plan du dossier:

    Émergence d'une nouvelle culture et d'un nouveau lectorat
    Le phénomène du cross-age
      Entretien : Littérature jeunesse : une littérature à part entière
    Le cas de la dystopie
      Entretien : Le point avec Lalou
    Les professionnels face à ce phénomène
    Les libraires adaptent leur offre
      Ce qu'en pensent les professeurs documentalistes
      Questions aux organisateurs du Prix des incorruptibles
      Une nouvelle maison d'édition
    Tableau des principales collections
    Références bibliographiques

  • Relire

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    Les droits du lecteur de Pennac sont un réconfort pour moi. Je suis adepte du droit n°4, celui de relire. Comme dit dans le blog it today, j'ai un marronnier  en novembre-décembre; la relecture d'Harry Potter, en français, en anglais, dans le froid, sous la couette, peu m'importe. Je ne m'explique pas cette envie irrépressible, c'est grave?


    Découvrez John Williams!