Attention, coup de coeur!!

L'oeuvre de Melville magnifiée par le relief, ou comment "plonger" véritablement près du plus célèbre des cachalots blancs... 

© Moby Dick, Gallimard jeunesse 2010, par Joëlle Joliver et Gérard Lo Monaco

Un album à la manière des dioramas du 19ème (je ne savais pas ce que c'était). Une préface intéressante, et ensuite: la plongée visuelle dans l'épique au côtés du marin monomaniaque le capitaine Achab ! Dix scènes phares du célèbre roman mises en relief et en perspective dans des cadres sublimes. Des contrastes et des couleurs splendides, un effet saisissant à chaque page tournée, le tout est juste MAGNIFIQUE!!

© Joelle Jolivet

Je cite l'article de "20min" qui est très juste:

"Si les bas-reliefs s'étaient faits livres, ils auraient sans doute l'allure de Moby Dick (éd. Gallimard Jeunesse). Joëlle Jolivet à la linogravure et Gérard Lo Monaco à l'ingénierie papier ont mis quatre ans pour faire surgir avec originalité l'histoire du capitaine Achab et de la baleine à bosse.
En 24 pages et 10 scènes, l'idée est plus de provoquer chez le lecteur des sensations inédites, le poussant vers les ressacs du chef-d'œuvre que de résumer le livre de Melville. Puisant aux traditions de la gravure à l'ancienne, du théâtre et du « diorama » du XIXe (vues peintes éclairées), Moby Dick renouvelle brillamement l'art du pop-up.A. K."

 © Joelle Jolivet

Le billet de Joëlle Jolivet (duquel sont tirées plusieurs illustrations de ce billet) sur le genèse de ce bijou là

MERCI!! Il a fallu 4 ans pour faire ce livre, mais ça en valait vraiment la peine!!

 L'album petit format pour un cadeau rigolo entre amies, sans autre prétention que de faire sourire sur un sujet universel: la recherche du prince charmant et..la réalité!!

Un album drôle, un sujet "mode" déjà souvent abordé qui n'est pas révolutionné ici, mais porté assez bien par des dessins frais et des passages piquants sans être trop "lourds", trop caricaturaux. Et il n'y a pas que les originaires de Mars qui en prennent pour leur grade...

Proposé par un partenariat entre  et les éditions Glénat.

© Soleil 2010

Aujourd'hui 24/11/2010 sort le superbook

"Sky Doll decade 00>10" !!

(gentil papa Noël, prends note!)

Un recueil luxueux qui reprend les trois premiers tomes de la série + les "Heaven Dolls" (gags publiés dans Lanfeust Mag) + une partie "galerie-artbook"; aux invités prestigieux, pour des hommages à cette série qui cartonne à l'étranger (peut être même davantage qu'en France) et donne nourrit souvent l'intertextualité graphique entre diverses productions.

Sky Doll, c'est une BD et un univers hybride aux niveaux de lectures multiples, un univers pop-graphique de science-fiction, mêlant extrémisme religieux, humour, culture technologique, éthique, amour, aventure... Une BD à deux mains: Alessandro Barbucci et Barbara Canepa. (je suis tombée amoureuse des dessins et couleurs de Barbucci dans ses publications jeunesse dès "W.I.T.C.H", j'ai continué avec "Monster Allergy", "Lord of burgers" et "Sky Doll" ne fait que renforcer mon addiction, en mode adulte cette fois...). 

 © Bruno Graff éditions, Sky Doll le site

 "Noa est une poupée synthétique de dernière génération. Sa vie est rythmée par un cycle de trente-trois heures commandé par une clef ; celui qui la possède détient son existence complète.

Parmi tous les androïdes de même fabrication, seule Noa est capable de rêver. Ce qu’elle ignore, c’est qu’elle n’est pas seulement un jouet technologique.

Cette histoire débute à Joanna, communément appelée “La Ville Jaune” ; une des douze cités de la planète Papathéa, dominée par un schisme religieux : d’un côté, c’est le règne de la Papesse Ludovique où tout est marketing et publicité, symbole psychotique de l’aspect sensuel du culte officiel, porté à outrance. De l’autre, c’est celui d’Agape, véritable représentante des valeurs spirituelles apparues dans des circonstances étranges.

Noa travaille au “Heaven Spaceship Wash”, comme laveuse de vaisseaux spatiaux. Elle décide de s’enfuir à la recherche de ses origines et commence un voyage à travers l’univers, accompagnée de Roy et Jahu, tous deux émissaires papaux." source résumé: Sky Doll le site

 L'univers est très séduisant, les adultes sont le public cible et l'héroïne est si caractéristique que ses traits sont immédiatement identifiables, même si le contexte en soi rappelle d'autres oeuvres de SF avec un scénario classique d'I.A. 

D'ailleurs la Gallerie Nana de Paris ouverte le 13 novembre et dont la responsable est Barbara Canepa Herself consacre en ce moment une expo hommage à cet univers acidulé:

© Nobi-Nobi 2010, L'oiseau rouge, par Nancy Zhang et Céline Lavignette-Ammoun

Une maison d'édition jeunesse qui met le Japon à l'honneur dans des albums superbes, belle découverte!!

Un album de la collection "Soleil flottant" qui nous avait déjà offert le beau "Princesse Pivoine" (voir le billet de Tiphanya). Cette fois: un conte d'inspiration japonaise, pour évoquer l'amitié, la nature et la culture nippone.

Shizuka s'ennuie et le vent sous le cerisier emporte son souhait d'avoir une amie. Akiko entre alors dans sa vie comme par magie, pour partager avec elle d'émouvants moments d'amitié, au rythme de la nature et sous les ailes de ses "kamis". Mais Shizuka va grandir, oubliera-t-elle ce qu'elle a appris au contact de cette rencontre providentielle?...

Des couleurs chaudes, une sensibilité écologique délicate, un hymne au respect et à l'amitié, cet album a su me séduire au fil des pages, moi qui étais plutôt sceptique au départ. J'ai particulièrement apprécié les pages bonus sur la création du livre qui permettent de suivre les esquisses et recherches graphiques, ainsi que le lexique reprenant certains termes traditionnels qui font aisément découvrir certains aspects culturels. (comme ces fameux "kamis"; divinités et esprits liés aux choses et aux êtres naturels). Cet album devrait plaire aux enfants comme aux plus grands!

J'ai également reçu des éditions Nobi-nobi leur très bel album "1000 vents, 1000 violoncelles", dans un autre registre mais tout aussi beau. Je l'ai même préféré à celui-ci et j'en parlerais si j'en ai l'occasion... 

en attendant je vous invite à aller découvrir les réalisations de Nancy Zhang:

 © Xiaoxi