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fantasy noire

  • La maîtresse de guerre, Gabriel Katz

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    young adult

    © Scrinéo janvier 2014, Gabriel Katz

    De la croisade à l'amour, ou le destin extraordinaire d'une femme indépendante qui voulait se battre...

    "Kaelyn, fille d’un maître d’armes, rêve de reprendre le flambeau paternel, tandis que les autres filles de son âge rêvent d’un beau mariage. Elle a le talent, l’instinct, la volonté. Elle ne demande qu’à apprendre. Mais cela ne suffit pas : c’est un monde dur, un monde d’hommes, où la place d’une femme est auprès de son mari, de ses enfants, de ses casseroles.
    Il va falloir lutter.
    Elle s’engage donc dans cette grande armée qui recrute partout des volontaires pour aller se battre au bout du monde. Des milliers de soldats partis « libérer » le lointain sultanat d’Azman, plaque tournante de l’esclavage, terre barbare où règnent les cannibales. Dans la violence de la guerre, elle veut acquérir seule ce que personne n’a voulu lui enseigner.
    Mais le grand sud, plongé dans le chaos de l’invasion, va bouleverser son destin bien au-delà de ses attentes…"

    Ce roman est une très belle découverte qui sort le 9 janvier! Destiné aux jeunes adultes il plonge le lecteur dans un univers très riche, mélange des milles et une nuit orientalisantes et des terres guerrières de dark fantasy. Kaelyn y cristallise tous les atouts d'une héroïne fascinante: caractère, beauté, énergie et détermination. Elle a aussi quelques failles; un statut méprisé d'esclave Rouge lorsqu'elle est brutalement capturée, des velléités féministes dans une communauté très machiste et surtout...de terribles dilemmes à trancher. Soutiendra-t-elle la cause de son peuple d'origine ou va-t-elle se rallier au sultanat d'Azman qui lui a offert une nouvelle vie? Réussira-t-elle a être reconnue comme guerrière dans un violent monde d'hommes? Son maître, l'invincible chef de guerre Hadrian Khan saura-t-il renoncer à tout par amour pour elle? 

    Au sultanat d'Azman les intrigues et complots sont légions, et la manipulation est au cœur du pouvoir, davantage encore que sur les champs de bataille. Les amitiés ne sont pas fiables, les réputations s'effondrent en un souffle et la violence est grande. Au delà des murs, les lignes de front sont également le lieu de bien des combats et les alliances sont fragiles. Les terribles Waeg qui s'allient aux Rouges sont des bêtes sanguinaires, dont l'un a d'ailleurs un compte à régler avec Kaelyn...

    Naviguant clandestinement entre deux fronts, passant du statut d'esclave à celui de maitresse de guerre, évitant les complots des femmes jalouses et des fourbes puissants, le destin de Kaelyn, la fille qui voulait se battre, ne peut laisser indifférent! Les scènes de combats comme les scènes d'amour justifient la cible de ce texte chez les YA et les adultes.

    J'ai dévoré ce roman. Je regrette peut-être le choix du titre qui ne sonne pas très bien à mon sens, mais c'est anecdotique. Cette fougueuse histoire -pour l'instant un one-shot, qui reprend l'univers de la série "Le puits des mémoires"- saura séduire bien des lecteurs de YA et de fantasy!

    Voir les avis de Harmonie, Livressedesmots, Méli, LadyK, Ptittrolle, Aranae, Dup...

    Lire les premiers chapitres

    L'interview de Gabriel Katz par ActuSF pour découvrir cet auteur sympathique au parcours atypique:

    blog littérature jeunesse, blog livres

  • Arachnae, par Charlotte Bousquet

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     arachnae.gif

    Arachnae ©Mnémos, Fantasy 

    Reçu lors du fameux échange "un inconnu t'offre un livre" organisé par Lhisbei, offert par Mister Lhisbei lui-même!

     Arachnae est un récit en un tome de dark fantasy. En un tome, ça fait du bien pour les lecteurs qui sont fatigués des trilogies. La dark fantasy d'après mes petites recherches, vous promet du pessimisme, de l'imaginaire sombre et firte avec l'horreur et le fantastique.  Définition ici confirmée!!!

    Ames sensibles s'abstenir donc! Pour ceux qui ont le coeur accroché, bienvenue dans la cité d'Arachnaé aux accents antico-tragiques, où se côtoient princes et pauvres, hétaïres et capitaines, ambrosomanes et courtisans. La cité s'organise autour de sa cour princière gangrénée et dans ses ruelles sombres et sordides s'assouvissent les vices le plus abjects...

    Sorte de cour des miracles, le Labyrinthe est un cloaque habitué aux commerces les plus odieux, dans lequel des corps d'enfants torturés sont retrouvés.

    A l'Académie, Théodora est une bretteuse hors pair au caractère farouche et indépendant. Libertine androgyne, elle devrait accomplir une grande destinée mais préfère s'étourdir dans les bras d'une amante ou dans les bars des bas-fonds. Elle va pourtant plonger dans les arcanes fumantes du Labyrinthe et dénouer les fils du destin pour contrer l'infâme traffic aux relents putrides.

    Dans le coeur du palais les puissances s'affrontent. La cité est menée par les femmes depuis toujours et le prince Alessio doit donc composer avec les Moires, incarnation des Parques, qui veulent maintenir la tradition et surtout garder les rênes du pouvoir au nom du Destin. Le fils d'Alessio est condamné, sa femme dévouée aux Moires, ses filles sont l'enjeu de complots. Surtout Artemisia, qui développe un pouvoir de divination telle une Pythie en puissance...

    Voilà pour les fils de l'intrigue! Dense, n'est-ce-pas?

    OUI, c'est palpitant! Théodora est une héroïne peu commune, loin du traditionnel cliché féminin dans la fantasy, avec son esprit torturé, ses moeurs libertines et son caractère farouche d'amazone. Oui, c'est envoûtant. Cette ambiance tragique teintée de mysticisme, illuminée à la bougie, parfumée de décadence et d'ambroisie met les sens en éveil. Oui, c'est prenant. Complexe comme les tentacules du destin, avec de (trop?) nombreux personnages terriblement bien imaginés et des décors fabuleusement glauques.

    MAIS certains de ces personnages auraient mérités d'être plus dans la lumière, comme Dario, Noria ou Artémisia. La première marche pour des suites peut être?Et puis ces meurtres horribles, décrits avec force et longueur, ses trépas, sacrifices et orgies qui vous mettent le coeur au bord des lèvres, surtout quand il s'agit d'enfants.. j'ai eu des hauts-le-coeur à plusieurs reprises et j'ai presque l'impression que l'odeur putride de certains passages s'est infiltrée dans mes vêtements tellement les descriptions sont efficaces autant que repoussantes...

    Digne d'une adaptation à l'écran, ce roman ne laisse pas indifférent. Il faut s'accrocher mais on se retrouve vite pris dans la toile de Destin, ou dans le piège de ronces mortelles d'un tatouage prenant vie....