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Romans jeunesse - Page 97

  • Trouville Palace, de Malika Ferdjoukh

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    ©Ecole des loisirs 2010, Malika Ferdjoukh

    Un séjour comme une plongée dans le passé d'un palace, au coeur d'une histoire d'amour

    "Scarlatine et parents absents : Maurice se retrouve en partance pour Trouville-Deauville, chez sa grand-tante Willa. Pour qu’elle veille sur lui.
    Elle a une réputation, dans la famille : 60 % mauvais poil, 40 % sale caractère.
    Maurice s’attend à une semaine de cauchemar, il découvre un décor de film, et les dialogues qui vont avec.
    Tante Willa n’est pas le monstre redouté, mais une tante désopilante, pince-sans-rire, et  championne de poker en plus ! Quant à l’endroit qu’elle habite, il est extraordinaire.
    C’est un ancien hôtel de luxe, le Trouville Palace, qui ressemble à celui de Shining, avec ses couloirs interminables et ses lustres prêts à s’écrouler. Maurice l’explore en se disant que les portes numérotées doivent cacher des secrets et des habitants bizarres. Et voilà justement qu’une jeune fille, coiffée et vêtue à l’ancienne mode, empêchée de sortir par son père, demande à Maurice de l’aider..."

    Ce court texte de Malika Ferdjoukh sent le temps passé, la nostalgie, la douceur des planches d'une station balnéaire. Mais l'humour est très présent aussi, le ton mutin et farceur. Les clins d'oeils sont piquants ("tu préfères Deauville ou Trouville?", les petits cabots irritants et les parisiens hautains de Deauville), l'écriture douce sert un récit de mémoire frais et touchant à la fois. Quand la vieillesse dévoile ses souvenirs, les jeunes comme Maurice sont parfois emportés dans des tourbillons trépidants.

    Certes, il faut jouer le jeu d'un décalage d'époque qui peut perturber. Mais une fois cet improbable voyage dans le temps accepté, on se laisse bercer à la basse-saison par cette parenthèse d'iode, de vieilles photos surranées et d'émotions. Un joli petit récit de Malika Ferdjoukh, comme souvent!

     

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  • Nouvelles contemporaines, regards sur le monde

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    ©le Livre de poche jeunesse, avril 2012

    Delphine de Vigan

    Timothée de Fombelle

    Caroline Vermalle

    Un court recueil de nouvelles ancrées dans la réalité et l'émotion

     Ces trois auteurs se font un nom en littérature, jeunesse principalement, mais aussi adulte.. Quand Le livre de poche regroupe des nouvelles de plumes de telle qualité, l'ensemble est sensible, ouvert et bienveillant sur la société d'aujourd'hui.

    Pas de résumés des nouvelles, parce que ça gâche un peu la surprise. Sachez juste que toutes sont centrées sur les relations humaines, les détours de la vie, les rêves oubliés et la réalité parfois dure. Plus concis encore que les autres, les textes de Timothée de Fombelle sont plus ciblés sur un souvenir ou une émotion que ceux de Delphine de Vigan ou de Caroline Vermalle, leurs chutes sont parfois brusques ou amères. toutes les nouvelles amènent le lecteur à la réflexion, un point d'interrogation en tête ou le sourire aux lèvres.

    Mention particulière à Caroline Vermalle à qui était déjà consacré mon précédent billet, ces deux textes dans ce recueil sont beaux et touchants. Elle en parle .

     

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  • J'ai besoin de toi plus que je ne t'aime et je t'aime si fort, Gunnar Ardelius

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    ©Editions Naïve 2008, Gunnar Ardelius

    Un roman au titre énigmatique

      "Un premier roman sur le premier amour, unanimement salué par la critique suédoise. Betty et Morris, Morris et Betty. Deux adolescents, semblables à tant d’autres, héros banals et pourtant forcément singuliers de ce roman qui narre une première histoire d’amour, la leur. Ses débuts, ses hauts, ses bas, jusqu'à la fin inéluctable."  (résumé éditeur, ça donnait envie..)

    Bon, j'avoue, le titre (beaucoup) et la couverture (un peu) ont eu raison de moi. J'avais lu un billet chez Noukette qui évoquait un OVNI intéressant dans lequel tout le monde pouvait se reconnaître, j'ai donc sauté le pas.

    Vous connaissez cette déception que l'on a parfois à sentir un thé dans la boîte, parfumé et délicieux, qui n'a finalement qu'un goût insipide et frustrant? Et bien cette sensation a été la même à la lecture de ce roman. Enfin, "roman" ne convient pas vraiment, plutôt "scénario" ou "suite de moments ou de sentiments". Certes les émotions sont assez bien décrites, la fusion et l'insouciance des premières amours est touchante, mais je n'en ai pas eu pour mon compte. En plus, savoir dès le début que la relation des héros était vouée à l'échec, ça aurait pû être rendu intéressant par une écriture originale, mais ça a fait flop là aussi.

    Minimaliste, plat et en kit donc, c'est peut être normal d'un texte qui vient d'un pays nordique? ;) 

    "Quand sait-on que c'est fini? Peut être quand on se sent plus amoureux de ses souvenirs que de la personne qu'on a devant soi"

     

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  • Plus jamais sans elle, Mikaël Ollivier

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    ©Editions Seuil 2012, Mikaël Ollivier

    Retrouver une mère, échapper à des tueurs, découvrir le Grand Nord ..et faire un voeu en pliant des grues

    "Le jour de ses 18 ans, Alan n’a qu’un seul souhait : rencontrer celle qu’il n’a jamais vue, dont il ne sait rien, pas même le nom : sa mère.

    Un vœu qui va faire basculer sa vie.

    Car pour rejoindre Ellen, cette femme armée, rebelle et solitaire qui ne semble pas disposée à jouer les mamans, il lui faudra devenir un autre.

    Lui qui n’a jamais voyagé va parcourir l’Europe de Londres jusqu’à Sofia, en passant par Prague et le grand Nord. Lui qui a toujours obéi va maintenant transgresser les règles… Lui que son père a toujours protégé apprendra à n’avoir peur de rien… Sauf de perdre celle qu’il a eu tant de mal à retrouver."

     Sa couverture rouge sang, la touche énigmatique d'une grue en origami et des lettres griffées, ce roman a su attiser ma curiosité, d'autant plus que ceux qui l'avaient lu en étaient tous sortis convaincus. Maintenant que la dernière page est tournée, je les comprends!

    Ce roman où alternent les points de vue d'Alan et de sa mère est un récit haletant. Les chapitres mêlent les actions précipitées et violentes aux chapitres d'émotions et de découverte familiale. Thriller et roman initiatique, passages à la James Bond et questionnements psychologiques sur le fait d'être mère, le coktail détonant est pourtant réussi. Comme elle est atypique et attachante à la fois, cette famille!! Les personnages sont de vraies personnalités fortes que l'on découvre au fil du récit. Comme souvent chez Mikaël Ollivier, la figure du père est plus stable que celle de la mère, absente, fuyante mais terriblement touchante. La finesse de l'écriture intimiste pointe de nombreux sentiments forts et pudiques, et permet même de petites touches d'ironie. A cela s'ajoute une grande intensité et une urgence qui font que la lecture est fluide et rapide comme un torrent.

    On traverse de très beaux paysages, on échappe de peu à la mort, on (re)découvre cette légende qui fait que mille grues en origami font se réaliser un voeu, on a envie de partir s'isoler dans une hytta perdue en Norvège pour se redécouvrir, on comprend que les histoires d'amour sont parfois très singulières, on est emportés! Décidément et encore une fois, il est fort, ce Mikaël Ollivier!

    "Sans elle, petit à petit, j'avais appris à moins attendre de la vie. Et je ne voulais plus, qu'il me reste quelques minutes ou soixante-dix ans à vivre, peu importait. Je ne voulais plus. Plus jamais sans elle."

    Les avis de Sophie Pilaire, de BlaBlaYA, de Loucy, de Bookfalo Kill ...

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