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  • Lune Mauve T.1: La Disparue, par Marilou Aznar

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    © Casterman mars 2013, Marilou Aznar

    Nouveau territoire fantastique à arpenter ! La Lune Mauve est la piste à suivre pour découvrir un autre monde!

    "À la veille de ses 16 ans, Séléné Savel voit sa vie changer brutalement de cap. Son père, un universitaire excentrique avec lequel elle vit seule en Bretagne depuis la mystérieuse disparition de sa mère Iris, six ans auparavant, l'envoie à Paris pour y entrer en seconde au prestigieux Lycée Darcourt. Froidement accueillie par sa cousine Alexia qui règne sur l'établissement, pas en phase avec les codes de ce nouvel environnement très snob, la jeune fille désespère. Elle ne trouve un certain réconfort que dans la compagnie de deux garçons très dissemblables : Thomas, un jeune musicien plein d'humour qui n'est manifestement pas insensible à son charme, et surtout Lazlo, bel étudiant trouble et ténébreux, dont elle va devenir passionnément amoureuse. Mais simultanément, Séléné voit son quotidien envahi par des visions étranges, des cauchemars, des événements troublants. Amenée à enquêter sur le mystère de sa mère disparue, la jeune fille va peu à peu découvrir que celle-ci venait d'ailleurs, d'un monde parallèle où une ancienne civilisation mésopotamienne s'est perpétuée, sous l'influence d'une lune intelligente adorée comme une divinité. Les événements dramatiques qui s'enchaînent à la faveur de cette série de découvertes vont bouleverser à tout jamais l'existence de Séléné"

     Ce roman à la couverture nacrée m'a confirmé que les auteurs français savaient manier avec brio la littérature de l'imaginaire pour ados et jeunes adultes!

    Séléné pourra rejoindre Ewilan et les autres.

    J'ai aimé le grand écart entre le cocon familial en terre bretonne mélancolique et l'impitoyable univers du lycée parisien, avant de découvrir les rives du pays fantastique d'Encelade. L'écriture à la première personne offre une proximité agréable avec l'héroïne, et nous découvrons l'intrigue à son rythme. Ma curiosité a été titillée par ses phrases en exergue de chaque chapitre, qui évoquent des textes d'un Ailleurs qu'on devine petit à petit. J'ai été absolument ravie de ne pas avoir vu venir certains rebondissements et révélations sur les personnages. Je pourrais en parler longtemps, mais ce billet sera déjà long. Tentez l'aventure, elle vaut le coup. De mon côté je regarderai différemment les colliers aux pierres améthystes...

    Les éditions Casterman ont eu la délicate attention d'organiser une rencontre avec l'auteur dans un salon de thé parisien.  Gourmande occasion de rencontrer Marilou Aznar dans tout son naturel, armée de son enthousiasme communicatif et son regard pétillant qui ont su dissiper sa fébrilité initiale toute compréhensible! Sa joie et son excitation des premières rencontres avec son public étaient touchantes, la conversation riche et pleine de rires. On a appris que l'auteur aimait les civilisations anciennes, préférait des héroïnes imparfaites, était bien calée question musiques et adaptations de séries, avait commencé à être accro au vernis mauve (avec gel, celui qui tient longtemps), et bien plus. On a parlé de Séléné et des autres, on a surtout profité d'un de ces beaux moments simples. Quelques heures qui ont filé vite, que j'ai vécues comme un privilège, d'autant plus qu'il était partagé avec l'équipe dynamique de Casterman et une joyeuse bande de blogueuses: Ori, Liyah, George, Nodrey, Marion, Petite Trolle, Caro et Karen, Sophie, Mélisande et Francesca (c'était un plaisir de vous (re)voir, mesdames!! ) .

    Le blog de Lune Mauve,

     


    blog littérature jeunesse

  • La Décision, par Isabelle Pandazopoulos

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    © Gallimard jeunesse 2013, Isabelle Pandazopoulos

    Roman bouleversant sur le déni de grossesse; effondrement, incompréhension et regard des autres, à découvrir!

    "Un matin, Louise, exellente élève de Terminale S, a un malaise en plein cours de maths. Quelques instants plus tard, elle accouche seule d'un enfant dont elle ne savait rien, qu'elle n'a pas attendu, encore moins désiré. Assaillie de questions, Louise, la jeune fille sans histoires, croit devenir folle. Pourtant l'évidence est là : ce bébé de 3,3 kg, son fils. Comment l'accepter ? Soutenue par sa famille, ses amis et les professionnels qui l'entourent, Louise va découvrir la vérité et réapprendre à vivre."

    J'avais découvert l'auteur à travers "On s'est juste embrassés", où l'écriture était déjà sensible et franche, sur des sujets délicats. Avec "La Décision", on retrouve une thématique difficile, un réalisme poignant, des préjugés qui volent en éclat au fur et à mesure de l'histoire. Et on dévore ce livre. Parce qu'on veut comprendre pourquoi Louise s'obstine à ne pas parler du père, qui aurait des éléments pour éclairer ce qui s'est passé, que va devenir ce bébé non désiré qui pourtant s'est accroché à la vie. On découvre humblement le quotidien des filles-mères, des équipes médicales ou sociales qui les accompagnent, le désarroi des parents, la violence des responsabilités à affronter, les questions posées... Louise nous touche énormément, tour à tour froide, perdue, terriblement détachée, profondément meurtrie, la distance s'efface de page en page.

    Le récit alterne des points de vue différents qui éclairent l'histoire. On s'attache alors à certains personnages à la recherche de la vérité, justes et bienveillants comme Samuel qui garde le contact avec Louise. On en déteste certains, découvrant leurs actes au fil de l'histoire.

    C'est presque un témoignage direct, c'est en tout cas un roman terriblement juste et prenant!

     


    blog littérature jeunesse

  • Le grillon, par Tristan Koëgel

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    ©Didier jeunesse 2013, Tristan Koëgel

    Des pirates au large de la Somalie enlèvent un enfant lors d'un abordage. Il grandit à leur contact. Quand celui-ci raconte son histoire, on plonge dans l'émotion..


    Ce matin, Mostéfa a cassé le nez de son meilleur ami. Il a du mal à comprendre les règles de l'institut parfois, Mostéfa ; c'est pas vraiment de sa faute, ça fait pas longtemps qu'il vit sur la terre ferme. Il y a encore deux ans, il habitait loin de Mogadiscio. Il habitait sur l'eau.

    Son prénom, c'était pas encore Mostéfa. Là-bas sur son bateau, on l'appelait le Grillon. Ses jouets, c'étaient des fusils-mitrailleurs, et ses amis, c'étaient des pirates.

    Entre rêveries, vision naïve d'un jeune garçon, récit engagé sur des faits existants violents et réflexion sur la construction de soi, ce court roman est un bien bel ouvrage qui exige quand même une certaine concentration. Le prologue éclaire le thème de la piraterie moderne, illustré par une carte. Le sujet déjà n'est pas banal et on s'en approche par les yeux d'un innocent, dans un ordre chronologique chamboulé. Le texte à la première personne est poignant, dur et émouvant à la fois.  On accompagne le jeune héros entre eau et terre, entre deux prénoms, entre espoirs et réalité, vers la découverte de soi et la liberté.

    Tristan Koëgel voudrait ramener une histoire de chacune de ses visites, vivement la prochaine ! Pour les adultes et les adolescents qui voudraient découvrir une problématique actuelle, loin de l'image des pirates à la jambe de bois et aux sabres effilés...

  • Nomad 2.0 T.1: Mémoire flash, par Morvan / Carette / Savoir

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    © Glénat fév. 2013, Morvan/Carette/Savoir

    Deuxième cycle d'une série à succès des années 90, une belle BD de SF dont le héros doit faire un retour forcé

    "Formé par les services secrets américains, Arrouan a le pouvoir de pénétrer dans la mémoire des ordinateurs. Un talent précieux, qui l’a forcé à fuir les convoitises internationales et mal intentionnées... Malheureusement, le désert où il s’est réfugié n’est pas une cachette suffisamment isolée...

    Il vit sur le territoire de ses frères touaregs avec sa compagne Kalash (en réalité, Sakiko dans le corps de Kalash...), qui attend un enfant de lui. Il espère pour eux sérénité et rédemption. Mais un beau jour, de retour à sa tente, Arrouan découvre que Kalash a été enlevée. Il n’a plus désormais qu’une seule idée en tête : retrouver sa femme, au bout du monde s’il le faut... Dans ce nouveau cycle, le Nomad voyagera à nouveau dans des mondes virtuels, mais aussi dans des pays où l’on ne voit habituellement pas beaucoup de science-fiction..."

     

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    © Glénat fév. 2013, Morvan/Carette/Savoir

    Nomad, c'était un premier cycle de 5 tomes au scénario poussé, au format plutôt manga, qui faisait la part belle à la psychologie des personnages et qui fourmillait de rebondissements.

    Quand la suite (ou "sequel", parlons jargon), nous est offerte, c'est une grande attente, forcément! Alors en découvrant que les éléments efficaces sont toujours là, que les dessins de Julien Carette sont différents (tant mieux, parce que copier ses prédécesseurs aurait été impossible) mais très beaux, et que la trame reste bien ficelée, c'est le sourire garanti!

    Bien sûr c'est un premier tome, c'est une mise en place aux nombreuses bulles sans texte qui se lisent trop vite. Evidemment, on doit se réapproprier l'histoire, redécouvrir un héros plus mûr et en apparence moins déchaîné qu'avant (il va être papa, faut bien se calmer un jour). Et inéluctablement, on est lâchés dans les dernières pages en pleine frontière de Corée du Nord sur une ultime planche pleine de promesses glaçantes avec le sentiment d'être abandonnés en plein vol..

    Mais avec un renouveau aussi réussi le lecteur amateur de BD SF -qu'il ait ou non connu le premier cycle- ne peut qu'attendre la suite avec impatience...


    Billet publié également sur le site de critiques de bandes-dessinées: la Loutre Masquée