Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Romans jeunesse - Page 126

  • Sens interdit, par Alain Grousset et Danielle Martinigol

    Pin it!

    sensinterdit.jpg

    © Flammarion

    Gammu: Quand j’ai aperçu ce livre dans la pile de lecture de Faelys, j’ai sauté dessus : un nouveau « Martinigol » (même si la lecture de Enfant-mémoire (1996), écrit par les deux auteurs en présence, m’avait un peu laissée sur ma faim) !

    Les mondes des Abîmes d’Autremer, des Oubliés de Vulcain m’avaient emballée : j’attendais donc beaucoup de ce livre présenté comme Ukronie.

    Modification du cours de l’Histoire : « En 1918 la grippe espagnole a fait des millions de victimes et modifié radicalement l’odorat humain ».

    Si je ne suis pas persuadée par le classement de ce roman en « Ukronie », l’intrigue est plaisante, les personnages, attachants. Derrière, des réflexions intéressantes sur l’importance de l’odorat dans notre vie, la discrimination dans une société qui en devient cruelle.

    Un autre monde que l’on aime parcourir en lisant, puis quitter en se disant « Chouette, ici, ce n’est pas comme ça ! »

    ***

    Faelys: J'ai moi aussi lu ce livre depuis et mon avis est mitigé. J'ai été déçue de certains titres de la collection Ukronie, et celui ci me laisse aussi des regrets (raccourcis, vocabulaire parfois surprenant, coupure brutale entre le récit des adolescents et les digressions religieuses de Flagellants...). J'avoue que j'ai zappé quelques pages pour découvrir la chute. Je crois être d'autant plus exigeante que j'ai aimé certains titres d'Alain Grousset (comme la Guerre des livres) et de Danielle Martinigol (comme les Abîmes d'Autremer, un gros coup de coeur). Sans cette exigence particulière envers des auteurs de qui j'attends beaucoup, ce titre est original, il combine l'action et la réflexion et saura assurément plaire à de jeunes ados. La thématique de l'odorat est très attirante également.

    Pour prouver que je ne suis pas totalement hermétique à cette collection sf particulière je vous renvoie à mon billet sur La Reine des Lumières de Mauméjean qui reste mon préféré pour l'instant. (peut être parce qu'il est davantage ciblé "adultes"..)

    Enfin, chapeau à l'illustrateur attitré de cette collection Ukronie, benjamin carré dont on peut voir le site

     

    Hérisson a aimé

     

  • Le prix de la magie T.1: L'Epreuve, par Kathleen Duey

    Pin it!
    prixmagie.jpg
    © Castelmore

     Une nouvelle maison d'édition dédiée à l'imaginaire, un premier titre sur le thème de la magie qui sort le 14 octobre, j'ai testé!

    EDIT: je vous invite à lire les comm, mon avis a légèrement changé quand j'ai vu l'illustration de couverture que je n'avais pas lors de ma lecture! je nuance mes critiques, et puis après tout, j'ai bien le droit, na!

    ***

    Deux histoires se croisent:

    Celle d'Hahp, jeune garçon de bonne famille envoyé dans une académie de magie qui se révèle dure voire cruelle, dirigée par un certain Somiss aux intentions obscures. Y enseigne aussi un autre magicien plus sensible; Franklin.

    Celle de Sadima, fille de la campagne qui sait communiquer avec les animaux. Elle rencontre Franklin et va le suivre pour entrer au service de Somiss, et aider ce dernier dans sa quête obsédante du langage de la magie.

    Mais l'obsession de Somiss devient dangereuse et Sadima découvre l'existence des enfants maltraités de l'académie, elle veut réagir mais a peur de perdre Franklin qui est dévoué à Somiss..

    "Dans un monde où la magie est rare, la maîtriser a un prix. Autrefois interdite, elle a été ressuscitée par la jolie Sadima, dont les aptitudes sont exceptionnelles. Hahp, lui, en fait le difficile apprentissage à l'Académie où il a été envoyé de force. Dans sa classe, peu d'élèves passeront toutes les épreuves."

    **

     J'ai trouvé que l'intrigue était lente à s'installer, que la thématique me rappelait d'autres romans (comme "Seeker" par exemple) et que le traitement infligé aux enfants était assez pénible à supporter (isolement, jeûne...) d'autant plus qu'on ne connait pas le but final de Somiss. La relation Franklin/Somiss est elle aussi perturbante et peu explicite, alors que le personnage de Sadima est le seul point lumineux. C'est elle qui pousse le lecteur à s'intéresser à l'intrigue, au fur et à mesure de ses découvertes.

    Etait-il nécessaire d'instaurer lenteur et climat obscur pour lancer l'histoire? J'espère que le tome 2 sera plus clair, plus riche en actions et moins pénible pour les héros, en tout cas je le lirais très certainement!! 

    Un roman qui peut plaire aux adultes, aux lecteurs patients, mais peut être pas aux plus jeunes!! 

     

    le site fantasy.fr propose une interview de la directrice éditoriale de Castelmore

  • La revanche de l'ombre rouge, par Jean Molla

    Pin it!

    revancheombre.jpg
    © Thierry Magnier
    ***
    Reçu lors du swap "en attendant l'été", par Aristide, j'avais hâte de découvrir ce recueil de nouvelles de Jean Molla dont j'avais déjà largement apprécié la série fantastique Les revenants, le roman de SF Felicidad ou encore le poignant Sobibor...
    Je ne suis pas une fan du format "nouvelles", je ne sais pas l'expliquer, c'est juste que je suis souvent frustrée. Mais j'avais déjà lu d'autres titres de cette collection carrée de Thierry Magnier, qui est destinée autant aux ados qu'aux adultes à mon avis, d'ailleurs celui-là va sûrement plaire à certaines personnes de mon entourage, dès la rentrée...il m'a réconcilié avec ce format, c'est une petite victoire!
    **
    De quoi ça parle? C'est un recueil de différentes histoires qui naissent dans un quotidien ordinaire et qui voient toutes pointer des éléments étranges, troublants et carrément inquiétants!! "Un téléphone portable qui sème la mort, un livre qui contient le destin de chaque humain, un centre aéré dont tous les enfants ne reviennent pas, un adolescent au talent diabolique, un festin de vampire…". Du fantastique concis, classique et efficace donc, mais en bonus, plein de petits clins d'oeil à certains classiques (et je suis certaine d'en avoir zappé un paquet...).
    Une chouette découverte donc, des petites histoires qui font délicieusement frissonner!!
     
    L'avis de Herisson

  • Le Worldshaker, par Richard Harland

    Pin it!
    worldshaker.jpg
    depuis le site de l'auteur
    Trajet en train Lannion-Lille, de nombreuses heures à tuer, je lis enfin ce livre dont j'ai entendu souvent parler, qui promettait du steampunk comme je l'aime, et une trame anti-utopique à laquelle je ne résiste jamais (le héros qui découvre la face cachée de la société et qui se révolte).
    Déjà, la couverture me plait...
    ***
    Un résumé depuis "actu sf" :
    "Le World Shaker... Quatre kilomètres de long, plus d’un kilomètre de largeur, quatre cents mètres de haut. Un navire, capable de naviguer sur la mer comme de rouler sur la terre. Il contient tout ce qui reste de l’aristocratie de l’Angleterre depuis qu’ils ont dû quitter Londres et leur terre. Parmi eux, la reine Victoria III et son Prince Consort, mais aussi Sir Mormus Porpentine, le Commandant Suprême du navire et son petit-fils Colbert, appelé à succéder un jour à son grand-père.

    Mais les nobles ne sont pas les seuls occupants du vaisseau. Ils ont des Larbins pour les servir, qui sont à la fois serviables et muets, mais aussi un peu idiots. Tout au fond, dans les cales, il y a aussi les Immondes, des travailleurs qui s’occupent du charbon et des machines à vapeur. Ceux-là ne sont pas fréquentables et restent consignés dans leurs soutes.

    Tout bascule pour Colbert quand il rencontre une Immonde qui, destinée à devenir Larbin, s’est échappée et réfugiée dans la chambre du jeune homme. Il découvre que les Immondes sont parfois loin d’être laids, sont intelligents et surtout beaucoup plus vifs que les aristocrates. Commence alors pour lui un cheminement qui va lui ouvrir les yeux sur le monde dans lequel il vit, lui faisant rencontrer, parfois cruellement, des réalités que l’on voudrait lui cacher ou qu’il n’a jamais cherché à constater."

    ***

    Verdict?

    et bien, j'ai passé un bon moment, mais je ne peux m'empêcher de sentir la porte ouverte à une éventuelle suite et puis surtout une impression de redite. Le cliché "hiérarchie verticale d'une société anti-utopique" est tellement usité en sf, et encore plus en jeunesse! Voir "la citadelle du vertige", "les clés de babel" pour les deux premiers qui me viennent à l'esprit...

    Ce World shaker n'est pas le plus mauvais d'entre eux, loin de là, et son univers pseudo-victorien a beaucoup de charme. Mon train est arrivé en gare lilloise peu après ma dernière page, j'en garde un bon souvenir, sans plus.

     

    Pour le plaisir, la vidéo de présentation anglo-saxonne, qui fleure bon la vapeur;