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science-fiction - Page 3

  • N-H, par Stéphane Tamaillon

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    science-fiction

    ©Oskar mars 2013, Stéphane Tamaillon

    Court récit de SF sur les "Non Humains", qui m'a laissée sur ma faim...

    "L’an 2302 de l’ancienne ère humaine. Méhy s’apprête à rejoindre illégalement la cité-planète de Polis conçue deux cents ans plus tôt par des rescapés de la Terre. Le voyage n’est pas sans risque : les clandestins sont traqués sans relâche par les Hordes obscures, de terrifiants mutants aux ordres du dictateur de Polis, le général Kasp. À son arrivée, Méhy ne doit le salut qu’à un petit groupe d’adolescents rebelles... dont Lucia, la propre fille du général Kasp. Mais celle-ci est bientôt arrêtée. Méhy et ses amis réussiront-ils à sauver Lucia et à rendre la liberté au peuple de Polis ?"

    J'AI AIME: le format pratique et plutôt court de cette collection qui cible les jeunes lecteurs et les autres (humour de la tranche d'âge recommandée de cette collection qui rappelle celle des albums Tintin). le genre SF et la trame classique mais efficace. les thématiques de la discrimination et de la résistance.

    J'AI MOINS AIME: des passages de violence assez mal justifiés qui surprennent le lecteur (beaucoup de morts, des relations père-enfant d'une froideur et gravité extrêmes...). Une moralité floue (pas que je sois contre, mais je ne la vois pas justifiée ici). Une illustration de couverture qui ne colle pas vraiment avec le contenu, et un titre dont il faut presque  soi-même interpréter la signification...

    Une impression de bonne idée générale qui mériterait d'être davantage développée (la contrainte du format a peut être provoqué des coupures radicales)...frustrant pour le lecteur.

    En résumé, une lecture un peu décevante, d'autant plus que j'ai aimé d'autres titres de cette collection...vivement d'autres avis plus positifs que le mien!

    le blog de Stéphane Tamaillon est à visiter

    blog littérature jeunesse

  • Le demi-monde: Hiver, par Rod Rees

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    ©Nouveaux Millénaires 2013, Rod Rees

    Pépite de science-fiction foisonnante  !

    Une simulation informatique en mode guerre civile perpétuelle, un univers virtuel prévu initialement pour entrainer les soldats, qui va déraper. Une héroïne est envoyée dans ce "Demi-Monde" pour tenter l'impossible: y récupérer la fille du président! Ses chances d'y survivre sont plus que minces...

    "Le Demi-Monde est la simulation informatique la plus avancée jamais conçue. Créé pour entraîner les soldats à la guérilla urbaine, ce monde virtuel est volontairement bloqué dans une guerre civile permanente. Ses trente millions d’habitants numériques sont gouvernés par les avatars des plus cruels tyrans de l’Histoire : Heydrich, l’architecte de l’Holocauste ; Beria, le bourreau de Staline ; Torquemada, l’Inquisiteur sans pitié ; Robespierre, le visage de la Terreur…
    Mais quelque chose s’est détraqué à l’intérieur même du Demi-Monde, et la fille du Président des États-Unis y est restée coincée. Il incombe à l’agent Ella Thomas d’aller la récupérer, mais, une fois sur place, la jeune femme se rend compte que les règles du jeu sont faussées…
    Le monde réel pourrait bien courir un danger que nul n’a encore osé imaginer !"
     
    Ami lecteur, tu devras t'accrocher très fort aux premières pages pour assimiler le concept du Demi-Monde, pour en comprendre les règles, les communautés multiples, la géographie précise, etc... à la fin de ce premier tome des pages te serviront de pense-bête, sois rassuré.
    Si cette phase d'adaptation est assez déroutante, parfois étourdissante et même violente, ce récit dense mérite vraiment ces efforts!
     
    Il y a les tensions politiques, religieuses, idéologiques et bien d'autres encore, puis le mélange incroyable des éléments historiques et des figures célèbres qui se croisent. S'ajoute la compréhension progressive du système du Demi-Monde et de l'enjeu du contrôle de cette simulation. Les héros sont dignes de ce décor incroyable et grandiose, luttant pour leur survie, chacun à leur manière. Romance, tensions, dévouement, violence, vaudou, les ingrédients sont hétéroclites et surprenants, mais la magie opère!!
     
    Il est très difficile de faire un résumé de l'intrigue tant elle est riche et pleine de rebondissements. C'est le début d'une saga de science-fiction destinée aux adultes qui promet énormément, comme le laisse d'ailleurs deviner sa flamboyante couvertures aux milles rouages!!
     
     
  • Genesis, par Bernard Beckett

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                              © genesis.jpgGallimard jeunesse (merci à Véronique pour l'envoi)

     Certains livres demandent à être lus dans le calme, sans être dérangés, avec détermination (voire du stoicisme), pour éclairer une complexité aussi grande que leur pouvoir d'attraction...roman mêlant philosophie et science-fiction, GENESIS est de ceux-là.

    ...De ces romans qui paraissent trop énormes et trop ardus au premier abord (j'ai failli décrocher, je l'avais abordé le soir sans énergie et sans patience), et qui se révèlent peu à peu passionnants et surprenants. A la fin de cette lecture qui se mérite comme un dialogue socratique aux accents Asimoviens, le lecteur ne sort pas indemne (et je suis fière d'avoir eu le courage de m'y remettre, parce que c'est une vraie expérience, même si j'ai du vraiment m'accrocher au début!).

    "Afin d'entrer à l'Académie, Anax se soumet à l'examen devant un jury de trois examinateurs qui évalue sa connaissance de la vie d'Adam Forbes (2058-2077), qui vécut quelques décennies auparavant, sous la République de Platon. Cet interrogatoire révèle comment un prototype d'androïde à l'intelligence humaine a été créé et évolue au contact de l'homme."
    Juste un examen, pendant tout le roman. Juste un dialogue entre Anaximandre et ses examinateurs. Mais le lecteur est pris à partie dans la réflexion qui prend forme, il vit l'examen par procuration, et la révélation finale achève de nous souffler.
    Pas pour les plus jeunes, assurément, et pas pour les soirs de fatigue...mais à tester, sans aucun doute!
  • La grande course de chars à voiles de Michael Coney

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    grandecourse.jpg

    ©R.Laffont

    Blog-o-book relooke ma PAL avec cette couverture psychédélique (je pourrais adorer cette mythique collection "Ailleurs et Demain" rien que pour ça, si je n'étais pas déjà tentée par la SF...).

    Résumé éditeur: " Le Chant de la Terre, dont La Grande Course de chars à voiles constitue l’ouverture, est l’un des cycles les plus étranges et les plus réussis de la science-fiction.

    Le Chant de la Terre est supposé extrait d’un chant épique qui relate l’histoire de l’humanité, plus quelques autres, et qui a tant proliféré au fil des temps qu’il faudrait plus d’un siècle pour le réciter en entier. Nous ne disposons donc que de fragments en cinq volets, La Grande Course de chars à voiles, La Locomotive à vapeur céleste, Les Dieux du grand loin, Le Gnome et Le Roi de l’île au sceptre.
    Le cycle conte la mésaventure d’un presque dieu, Starquin le Cinq-En-Un, qui, se promenant dans l’univers des aléapistes, autrement dit des possibles, se trouva piégé quelque part dans l’espace par les champs de mines d’une guerre interstellaire future. Malgré ses pouvoirs, il risque d’y périr d’inanition au bout de quelques millénaires si l’histoire ne peut être réécrite afin de le libérer.
    La Grande Course de chars à voiles constitue le prologue du cycle, et se situe dans un Brésil futur, en un temps où la technologie sauvage qui a menacé de détruire la Terre a été oubliée et où la sculpture des êtres vivants a pris sa place : Karina, l’héroïne du roman, est une félina, issue d’un croisement de Vrai Humain et de chat, elle a la beauté d’une femme et la souplesse d’un fauve, sa cruauté et sa violence. La vie lui fera rencontrer Raoul, le fils du capitaine indomptable, tandis que se déroule sur un rail unique, à travers forêts, jungles et marais, la terrible, la fantastique grande course de chars à voiles…"

    Si vous êtes encore là après la lecture du résumé, vous aurez des chances d'accrocher à la lecture de ce roman. C'est en effet assez dur de saisir le grand puzzle dont fait partie l'oeuvre et c'est d'ailleurs une des caractéristiques du roman que de jouer sur les imbrications, les parties et les tout, les différentes possibilités d'un destin...le lecteur est souvent bousculé par des ellipses, par des parenthèses replaçant un passage du roman dans la mythologie de l'oeuvre. La gymnastique peut parfois être assez épuisante. Mais le macro-récit se mérite, et quand on plonge entièrement dans l'histoire on est rapidement pris par l'intrigue et surtout par le magnétisme des destinées qui sont décrites. Les personnages sont à la fois exotiques et attachants, et l'héroïne Karina est de feu et de glace!

    En lisant ce livre on met les pieds dans un univers à mille portes, une saga fondatrice.

    Personnellement, cette lecture a été pour moi divertissante et plutôt plaisante, mais aussi fatiguante. J'attendrais donc avant de retenir à nouveau mon souffle pour démêler les fils complexes de la destinée de Starquin...