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  • La grâce des brigands, Véronique Ovaldé

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    ©Editions de l'Olivier août 2013, Véronique Ovaldé

    Chemin du retour pour revivre son envol, quand le parcours n'est pas celui que l'on croyait

    Je n'avais rien lu d'elle, cette femme écrivain et éditrice à la fois. C'est comme ça. Aucun titre ne m'était tombé sous la main. J'en avais entendu parler mais l'occasion ne s'était pas présentée. Pour les matchs littéraires PriceMinister-Rakuten j'ai donc découvert Véronique Ovaldé par son dernier roman; "La grâce des brigands"...et la rencontre fut belle.

     Déjà l'illustration de couverture intrigue et donne le ton. Une nonchalance fascinante et presque douloureuse émane de ce personnage masculin en costume, celui qu'on découvrira être Rafael Claramunt dans l'histoire. En tout cas, pour moi c'est lui, en plus mince.

    L'histoire donc. Elle nous est livrée par une mise en abyme audacieuse (et qui reste assez énigmatique à mes yeux): un mystérieux biographe narrateur écrit sur Maria Cristina Väätonen, ou celle qui écrivait pour s'émanciper. Un premier chapitre nous présente Maria adulte dignement solitaire à L.A, qu'un coup de fil rappelle vers son sol natal, sa famille, ses racines qu'elle a coupées. Et on plonge avec elle et son occulte biographe dans ce flash-back. Issue d'un milieu archaïque étouffant entre sœur jalouse, père triste et mère hystérico-croyante, Maria rêve de liberté. Déterminée et volontaire, elle va contraindre la trajectoire initiale de son destin vers des ambitions d’écrivain et la grandeur décadente de Los Angeles, capitales des mirages des années 70. Ce voyage à L.A est une transgression farouche, un choc culturel et personnel à la fois. Maria y trouvera l'amitié d'une colocataire librement féministe, mais aussi l'emprise acceptée du fameux mâle au costume noir; le charismatique auteur Claramunt. Si son nom vous évoque le flamboyant de studios de ciné, l'allusion n'est pas fortuite et révèle bien le caractère ostentatoire de cet "ex-grand-écrivain".  Il fut le patron de Maria, son premier amant, son pygmalion, son tuteur dans l'édition quand son premier roman fut publié. Mais comme notre héroïne méfiante, nous comprenons peu à peu le jeu d'imposteur du personnage. Quand l'emprise de celui-ci s'affaiblit, Maria est alors capable de distinguer d'autres personnes, de cultiver l'indépendance qu'elle a toujours eu, d'exorciser peut être son destin et les blessures que les brigands lui ont fait subir.

    Il faut atteindre la dernière ligne pour mériter l'explication du titre. J'ai noté que Véronique Ovaldé devait avoir sa carte au club des poétesses du titre. Le lire en entier pour comprendre donc, parce qu'en cours de lecture Véronique Ovaldé nous aura donner à voir, à sentir et à réfléchir. Elle vagabonde sur les thématiques de trajectoires, de succès de femmes, de culpabilité et d'affabulations. Le rythme ici est souple comme les marches le long de la plage, et puis lancinant comme les origines reniées qui reviennent, et enfin déterminé comme les virages du destin ou le regard d'un petit garçon de cinq ans (oui, il y en a un dans l'histoire). Je me suis un peu perdue dans ses phrases immensément longues. Elles traduisent bien la langueur de L.A, elles projettent les scènes avec réalisme, mais elles provoquent parfois l'étourdissement et l’écœurement. J'ai aimé la construction du récit, la trajectoire de cette héroïne superbe et blessée à la fois. Maria dévoile une relation ambigüe au métier d'écrivain, un sujet bien intéressant! Le dénouement final me plaît avec sa couleur d'espoir, mais l'on ressent quand même encore l'amertume de la trahison et de la culpabilité, plus que  l'héroïne même. On lui espère un nouveau destin. Et on se demande où est passé ce biographe inconnu et s'il ne pourrait pas nous raconter un jour la suite de l'histoire, avec plus de soleil et moins d'ombres....

     

    Quelques citations:

    "Elle rêvait qu'un jour tous les lecteurs qui tomberaient sur l'un de ses livres se retrouveraient sous son charme" (Véronique, est-ce toi, qui parle? ;) )

    "Une femme a autant besoin d'un homme qu'un poisson rouge d'un sac à main" (celle-là n'a pas fini de me faire rire)

    "Tu ne peux pas écrire des livres, il ne t'est encore rien arrivé" (mais justement, justement...)

    Lien vers la présentation de l'éditeur

    Une très chouette vidéo dans laquelle j'ai découvert une Véronique Ovaldé hautement sympathique:


    Le Paris de Véronique Ovaldé, auteur de « La... par BFMBUSINESS

    blog littérature jeunesse, blog livres

  • Visite au pays des livres jeunesse: salon de Montreuil en vue!

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    C'est immense, plein de stands colorés, il fait très chaud, les sacs ne sont jamais assez grands pour transporter tout ce qu'on veut, les files d'attente sont parfois longues pour une dédicace mais l'atmosphère est digne d'un Noël à l'avance...c'est LE salon du livre jeunesse en France: le salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil se déroulera cette année du 27 novembre au 2 décembre.

    La thématique est celle des héros et héroïnes, et l'Afrique du Sud est à l'honneur, autant dire qu'il y a de quoi faire! Des super-rencontres, une super-librairie, des supers-expos, un super-Mïce, des super-temps d'échange... il faudra être en super-forme! Le prix Tam-Tam s'y jouera, plus de 2000 auteurs et illustrateurs ravis (et épuisés à la fin) vous y attendent! L'encre va couler, les yeux vont pétiller!

    J'y serai le 2 décembre avec collègues et amis, histoire de me balader, de retrouver des connaissances et d'en faire de nouvelles, de passer le bonjour aux éditeurs et attachés de presse, de faire le plein d'idées et de titres... et peut-être de vous y croiser!

    Prenez connaissance du programme, des infos pratiques, des listes des auteurs et illustrateurs en dédicace, pensez à vous accréditer en ligne si vous êtes professionnel, et prévoyez le pique-nique et les chaussures confortables! ;)

  • Construis un requin

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    © Gallimard jeunesse octobre 2013, Barbara Taylor

     Un coffret avec livre documentaire et maquette géniale pour tout savoir sur les requins!!

    Les coffrets grand format Gallimard jeunesse font rêver les amateurs de montages et autres expériences. Tout comme celui sur le corps humain, celui sur le requin blanc est terriblement attractif! Le côté ludique des pièces en carton à assembler fait apprendre mille choses en douceur.

    "Quel requin peut nager à la vitesse de 65km/h ?
    Pourquoi le grand requin blanc roule-t-il ses yeux en arrière lorsqu'il attaque sa proie ?
    Comment un requin peut-il repérer sa proie sans même l'avoir vue ?

    Ce livre-coffret unique et interactif fourmille d'informations passionnantes sur ces grands prédateurs des mers. Découvrez l'anatomie du grand requin blanc en assemblant sans danger les différentes pièces d'une maquette géante.

    Avec un livre de 32 pages et 66 pièces à assembler, sans ciseaux et sans colle, pour construire un grand requin blanc de 76 m de long !"

    Du spectaculaire et du pédagogique à la fois, un beau mélange! De la vulgarisation scientifique bien pensée. Un livre grand format très intéressant aux illustrations éclatantes et explications claires. Doublé d'une maquette qui en jette et qui se monte facilement! Seul bémol: les petites pièces en carton sont fragiles, à manipuler avec précaution donc! La maquette peut ensuite se suspendre, ou servir pour un super exposé en classe! ;)

    maquette

    maquette

    merci à Justine, super testeuse devenue incollable sur le requin !

     Le billet de Lael qui a également tenté l'expérience

    blog littérature jeunesse, blog livres

  • L'avant-dernière chance, Caroline Vermalle

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    ©Le livre de poche jeunesse octobre 2013, Caroline Vermalle

    Belle histoire de traits-d'unions entre une jeune fille et son grand-père au projet fou.. émotions garanties, entre textos et road-movie, car la vie est un voyage !

    "Georges, quatre-vingt-trois ans, et son ami Charles, soixante-seize ans, élaborent un projet fou, du haut de leur grand âge : effectuer le Tour de France en Renault Scénic. En échange du silence de sa petite-fille Adèle sur leur imprudente entreprise, Georges lui promet de lui envoyer un texto tous les jours… Une promesse qui marque le retour d’une complicité perdue depuis dix ans."

    Quand j'ai lu (et adoré) "L'île des beaux lendemains" de Caroline Vermalle, vous avez été plusieurs à me recommander son premier roman, primé et reconnu. Saxaoul l'avait même cité dans ses "romans feel good" préférés. Le livre de poche jeunesse le ressort justement, ça a été l'occasion de m'y plonger! Et de passer un moment plein de tendresse aux côtés de ce papy qui veut réaliser un rêve avant de finir sa vie.

    Un grand-père dans son cocon d'habitudes qui veut bousculer le destin en partant à l'aventure avec son voisin. Un voisin dont la motivation cachée est poignante. Une petite fille qui réalise que le temps l'a séparée de son grand-père et qu'elle l'a laissé faire....  pour son premier roman, Caroline Vermalle savait déjà distiller ces sentiments vrais, juste beaux et universels, avec ce qu'il faut de lumière et de douceur pour équilibrer le tout avec brio. Liens d'amitié et de famille, temps qui passe inéluctablement contre joie de vivre à tout âge, souvenirs du temps passé et nouvelles technologies, les scènes sont tendres, drôles ou émouvantes tour à tour. J'ai aimé l'audace de Charles et Georges parfois décalés, admiré par procuration les paysages traversés, appris le louchébem, ri franchement pendant les scènes d'écriture des sms, eu la gorge nouée au final, mais eu le sourire tout le temps!!

    Je suis juste étonnée que le livre de poche le publie dans sa collection jeunesse. (étonnée mais ravie aussi, parce que ce beau texte touchera les ados). C'est certainement dû au thème de lien des générations, et à l'histoire de sa création (un concours France télécom et Métro sur l'utilisation de langages sms ou messageries instantanées).

    Merci à l'auteur pour ce premier chapitre en décalage qui nous révèle la fin de la joyeuse cavale. Merci parce que je me suis véritablement très attachée à Georges (certainement parce qu'il me fait penser à mon grand-père qui me manque), et j'aurais vécu sa disparition comme un coup de poignard si je n'y avais été préparée... ;)

    Bien heureuse d'avoir lu ce roman donc, même si "L'île des beaux lendemains" reste mon coup de cœur. Vivement les autres, je lirai bien "Sixtine" maintenant...


    BookTrailer roman L'avant-dernière chance... par LesNouveauxTalents

    Le blog de Caroline Vermalle, sa page Facebook

    La version originale de l'oeuvre, chez Calman Lévy:


    Ma Photo

    Les avis de Saxaoul, LiliGalipettes, Clara, Nathan, Aproposdelivres, Asphodèle, Calepin, Theoma, Stephie, ...et mille autres encore, parce que souvent je lis après la bataille, moi... ;)

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